Marie Drilhon : "Les gens qui nous contactent parlent de dérives sectaires autour de la santé"

Un équipe de membres de l'Eglise de Scientologie arpentent la Promenade des anglais  et distribuent aux passants des brochures d information sur la Covid-19
Un équipe de membres de l'Eglise de Scientologie arpentent la Promenade des anglais  et distribuent aux passants des brochures d information sur la Covid-19 ©AFP - Hans Lucas / ARIE BOTBOL
Un équipe de membres de l'Eglise de Scientologie arpentent la Promenade des anglais et distribuent aux passants des brochures d information sur la Covid-19 ©AFP - Hans Lucas / ARIE BOTBOL
Un équipe de membres de l'Eglise de Scientologie arpentent la Promenade des anglais et distribuent aux passants des brochures d information sur la Covid-19 ©AFP - Hans Lucas / ARIE BOTBOL
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Marie Drilhon, présidente de l'Association de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes (ADFI) Yvelines, membre du bureau de l’Unadfi est l'invitée de 6h20.

Avec
  • Marie Drilhon Vice-présidente de l’Union nationale des Associations de défense des familles et individu victimes de sectes (UNADFI)

140 000 personnes sont aujourd'hui touchées par les dérives sectaires dont 90 000 enfants et ces phénomènes inquiètent. Face à la recrudescence de dérives sectaires, la ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur chargée de la Citoyenneté, a confié le 12 octobre dernier une mission sur ces nouvelles tendances, à l’aune de la crise sanitaire. 

Le Nouveau Rendez-vous
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Marlène Schiappa renforce la protection des personnes vulnérables en mobilisant l’ensemble des forces contre les violences et l’emprise sectaire : 

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  • Une magistrate est nommée à la tête de la Miviludes : Hanène Romdhane, magistrate.
  • Un conseil d’orientation de la Miviludes, composé des représentants des ministères, d’experts, de parlementaires et d’associations sera installé prochainement auprès de la ministre.

"Le mouvement sectaire se développe aujourd'hui en très petites structures" explique Marie Drilhon. On parle de 500 petites structures, dans des territoires ruraux. "Il y a une urgence à informer, développer la prévention, pour savoir comment détecter une offre qui n'est pas respectueuse des libertés et qui peut générer une emprise".

"La difficulté de se réunir a augmenté l'enfermement pour ceux qui étaient déjà dans des communautés sectaires. Il y a aussi une ambiance anxieuse, avec un besoin de réponse, et cela a un impact car les démarches sectaires peuvent soulager cette angoisse".

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)  a reçu 3 008 signalements en 2020, dont 686 jugés sérieux. 40% des signalement concernent les secteurs de la santé, du bien-être, et des médecins alternatives.  Parmi les nouvelles tendances, les stages de jeûnes extrêmes, ou le crudivorisme, une pratique qui consiste à consommer les aliments crus.

"Les gens qui nous contactent parlent de dérives sectaires autour de la santé" explique Marie Drilhon, le vecteur le plus fréquent étant Internet. 

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