

S'il est déjà en fonction depuis plusieurs mois, c'est aujourd'hui qu'est inauguré un supercalculateur, dans l'Essonne, dont la puissance correspond à celle de 40 000 ordinateurs. Philippe Lavocat, PDG du Grand équipement national de calcul intensif, en explique l'intérêt à France Inter.
- Philippe Lavocat PDG du GENCI
"C'est une révolution : c'est la première machine au niveau européen qui va nous permettre d'unir cette puissance de feu de calcul avec toutes les technologies d'intelligence artificielle", détaille Philippe Lavocat, PDG du Grand équipement national de calcul intensif (Genci), à propos du supercalculateur de 16 pétaflops (c'est une unité de mesure) inauguré vendredi matin dans l'Essonne, sur le campus d'Orsay.
C'est cette structure, le Genci, qui permet aux chercheurs et industriels d'accéder à des machines comme ce supercalculateur, capable d'effectuer 16 millions de milliards d'opérations par secondes, d'une puissance totale équivalente à celle de 40 000 ordinateurs personnels.
Philippe Lavocat donne un exemple d'utilisation de cette supermachine, notamment sur les événéments climatiques comme la tempête Gloria qui touche le sud de l'Europe et de la France ces derniers jours. "On sait que les événements extrêmes de ce type là vont s'intensifier. Si l'on veut pouvoir simuler leur intensité, leur impact, leur fréquence, tenir compte de la topographie, des vents et de la température, il faut disposer d'une puissance de calcul phénoménale, de l'ordre de plusieurs dizaines de milliers d'ordinateurs personnels".
Tous les chercheurs des laboratoires scientifiques français peuvent utiliser cette machine gratuitement, à condition de publier leurs recherches, mais aussi tous les chercheurs du monde industriel qui pratiquent la recherche ouverte. Il faut toutefois "vérifier qui souhaite l'utiliser et à quelles fins", précise Philippe Lavocat.
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