Violences faites aux femmes : "Il y a eu une évolution énorme des pratiques de la Justice"

Grande marche organisée par le mouvement féministe #Noustoutes, Paris, le 23 novembre 2019.
Grande marche organisée par le mouvement féministe #Noustoutes, Paris, le 23 novembre 2019. ©AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas
Grande marche organisée par le mouvement féministe #Noustoutes, Paris, le 23 novembre 2019. ©AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas
Grande marche organisée par le mouvement féministe #Noustoutes, Paris, le 23 novembre 2019. ©AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas
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C'est aujourd'hui la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Isabelle Rome, magistrate, haut fonctionnaire à l'égalité femmes-hommes du ministère de la justice est l'invitée de Mathilde Munos.

Avec
  • Isabelle Rome Ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances

Il y a un an, le gouvernement annonçait une cinquantaine de mesures en clôture du Grenelle des violences conjugales, un grenelle piloté par la magistrate Isabelle Rome, qui a été présidente de cours d’assises. Elle a donc jugé pendant des années des affaires de viols et des féminicides. Aujourd’hui, elle est chargée de coordonner le plan d’action de lutte contre les violences conjugales au sein du ministère de la Justice et constate qu'un an après ce Grenelle : "Il semblerait bien qu'il y ait une baisse des homicides au sein du couple, des féminicides". 

"Il y a davantage de signalements (+15%). Ce n'est pas le signe qu'il y a plus de violences mais les femmes, les victimes, alertent davantage", explique-t-elle en revenant sur la mise en place du numéro d'urgence : "Le 3919 est de plus en plus utilisé, donc il y a des changements pour qu'il soit ouvert en permanence. Le ministère de la Justice s'est engagé sur plusieurs dispositifs comme le bracelet anti rapprochement, un millier seront mis en place sur tout le territoire avant la fin de l'année"

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Partenariat entre la juridiction et le terrain

"Il y a une évolution énorme des pratiques de la justice", explique-t-elle en citant le téléphone grave danger : "Il y en a 1200 désormais et des filières d'urgence se mettent en place dans les tribunaux pour traiter les affaires plus vite.

"Il y a une prise de conscience massive", constate Isabelle Rome, "sur le traitement judiciaire, il ne faut jamais baisser la garde, travailler sur les méthodes. Ce qui est important, c'est le partenariat permanent entre psychologues, avocats. Un dialogue constant entre la juridiction et le terrain"

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