Mourad Merzouki, danseur et chorégraphe de danse hip-hop et de danse contemporaine, est l'actuel directeur du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il est aussi l’un des directeurs artistiques de Nuit Blanche 2021.
Ce samedi 2 octobre, c'est la 20ème édition de la Nuit Blanche à Paris, avec comme toujours des rendez-vous artistiques partout, des performances dans des lieux insolites de la capitale et dans plusieurs villes de la métropole également, comme à Montreuil, à Clamart, ou encore Aubervilliers. Cette année, le directeur artistique de cette nuit –qui change tous les ans- est le grand chorégraphe Mourad Merzouki, figure emblématique du hip hop, directeur du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, qui entend bien faire de cet évènement un brassage des cultures.
"C'est une danse qui est mature"
Parmi les expériences proposées ce soir, la balade chorégraphique, qui verra se mélanger des danseurs de hip hop avec de la musique classique. Mourad Merzouki : "On en sort toujours grandis quand on commence à aller dans des espaces qu'on ne connaît pas, quand on prend ses risques d'aller découvrir, d'essayer de trouver le dialogue avec l'autre. Et moi, j'aime bien l'idée de rapprocher des mondes qui, a priori, ne se connaissent pas, ne se côtoient pas. Et quand on commence à faire les choses ensemble, il se passe de belles choses".
"C'est une danse qui est mature, qui est prête à prendre des risques, à dialoguer, à sortir de sa zone de confort. Aujourd'hui, la danse hip hop, elle se danse sur du classique, elle se danse dans la rue, elle se danse dans les théâtres, elle se danse un peu partout."
Retrouver le corps
La période d'épidémie de Covid-19 avec confinement, restrictions, a fait s'éloigner les corps. Avec cette Nuit Blanche, en tenant compte que le Covid est toujours là, le chorégraphe tentera tout de même de rapprocher les corps, les remettre en mouvement. Pour Mourad Merzouki, il faut "revenir à l'essentiel, c'est à dire le corps. C'est être ensemble par le mouvement, par la danse. On sait que la danse rassemble la danse, c'est la fête. Et je pense qu'après la période que l'on a traversé, on a besoin de se retrouver et de se retrouver en dansant, de se retrouver autour de la chorégraphie de la musique."
Et il entend le faire grâce à la technologie, pour une "danse connectée" par écrans interposés : "L'idée, c'est de partager une petite chorégraphie qui sera lancée depuis la place de l'Hôtel de ville et qui sera dansée simultanément, un peu comme un duplex à travers treize villes - huit villes d'arrondissements et des villes de la métropole, dont Créteil. On va se retrouver à l'unisson à 20 heures précises pour danser ensemble. Dans la symbolique, c'est fort parce que c'est finalement rendre poreuses les frontières entre le cœur de Paris et la banlieue et de rapprocher des gens autour de la petite chorégraphie."
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