Agnès Buzyn dit avoir subi "des menaces de mort sur les réseaux sociaux et une agression physique"

Agnès Buzyn
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Agnès Buzyn ©AFP - Joel Saget
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Agnès Buzyn, candidate LREM à la mairie de Paris, est l'invitée de Léa Salamé à 7h50.

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Agnès Buzyn, qui maintient sa candidature aux élections municipales parisiennes, sort du silence qu'elle s'imposait depuis plusieurs semaines : "Je vais bien, j'ai observé et réfléchi. Les Français ont peur et je les comprends, nous n'étions pas tous préparés un tel drame, je comprends les réflexes de peur, ils ont engendré énormément de critiques, la recherche de responsable."

"Je n'ai pas voulu m'exprimer à chaud, ce temps de réflexion m'a permis de mûrir cette décision sur ma candidature à Paris que je poursuis" explique encore l'ex-ministre de la Santé. 

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Pour autant, Agnès Buzyn, placée aujourd'hui sous protection policière, raconte : "J'ai vu l'ampleur des attaques à partir du 16 mars, j'étais prête parce que je savais que la vie politique est très dure, mais je n'étais pas prête à une telle violence, c'était inouï, une violence complotiste, des attaques antisémites, liées aussi à cette peur de l'épidémie, à un réflexe ancien dans les populations de trouver un responsable.On m'avait prévenu, donc je ne suis pas étonné, ça m'a permis de me renforcer, en réalité j'ai eu aussi énormément de soutien pendant cette période, aujourd'hui j'en sors renforcée et prête pour le combat ".

"J'ai eu des menaces verbales sur les réseaux sociaux, une agression physique alors que j'étais seule,  ça n'a pas vocation,  j'espère, à perdurer"

Pourquoi avoir cessé de faire campagne pendant le confinement ? "J_e trouvais ça inapproprié de faire de la politique sur une période ou nous avions besoin d'union nationale_" explique la candidate parisienne, qui a ensuite "hésité, réfléchi, eu beaucoup de témoignages de soutien" : "On sait que les attaques peuvent venir de l'intérieur, et j'ai vérifié que tout était en ordre de marche derrière moi".

Sur le terme de "mascarade" employé dans son interview au Monde, au lendemain du premier tour des municipales : 

"Je regrette d'avoir répondu à cette journaliste au lendemain des municipales, il y avait des tractations pour des fusions de listes et ça me choquait, je voyais que l'épidemie progressait, j'avais la certitude que nous ne pourrions pas tenir [de second tour], c'est ça qui m'a choqué (...) Bien sûr [ que je regrette cette interview].

Du ministère de la Santé aux élections municipales

Agnès Buzyn est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à abandonner le ministère de la Santé pour les municipales, avant la crise sanitaire : "Nous avons pris en compte cette éventualité, pris au sérieux les risques potentiels, mais nous avons découvert au fur et a mesure la gravité [de la situation], très peu avaient le même sentiment (...)Je n'ai pas entendu beaucoup de scientifiques ou de médecins, un mois après que je sois partie, dire que c'était grave". 

L'ex-ministre ne redoute pas une audition devant la commission parlementaire : "J'ai ma conscience pour moi, j'ai hâte de parler, c'est important de m'exprimer".

Quelle stratégie pour le second tour des municipales à Paris?

Quelle alliance en vue, avant un second tour des municipales? Dati, Villani, Hidalgo ? "Je pense qu'il faut que je porte une troisième voix, centrale, de rassemblement" estime la candidate LREM, loin d'être solide dans cette course, mais qui "souhaite une opposition constructive parce que c'est mon tempérament. Si les projets sont bons, nous devons les porter à plusieurs". 

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