

Angèle Consoli, pédopsychiatre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, membre du Conseil scientifique, est l'invitée de 7h50.
- Angèle Consoli pédopsychiatre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, membre du Conseil scientifique
"Je crois qu’il y a une inquiétude qui a émergé à l’automne, qui a été transmise et reprise par les médias, et je pense qu’aujourd’hui les préoccupations pour la santé mentale sont fortes", explique la pédopsychiatre. "J’espère que ça va porter ses fruits en termes de mesures : cette crise Covid ne fait qu’exacerber les difficultés dans un système déjà en grande tension."
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Pour elle, "il y a des populations particulièrement vulnérables, comme les enfants et les adolescents. Or quand un adolescent doit être hospitalisé parce qu’il y a un risque suicidaire majeur, par exemple, et qu’on passe des heures à chercher un lit d’hospitalisation pour finir par dire à ses parents que le jeune doit rentrer chez lui parce qu’on n’a pas de place, c’est particulièrement préoccupant et source de tensions pour nous, et assez douloureux."
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"Augmentation des passages aux urgences et du nombre d’hospitalisations de 80 %"
"Il y a des retours de terrain, de l’ensemble des collègues sur tout le territoire national, qui montrent qu’il y a beaucoup de demandes de soins, de consultations, d’indications d’hospitalisations, d’idées et de crises suicidaires, avec des jeunes qui relèvent de soins psychiatriques", précise Angèle Consoli. "Il y a aussi des données épidémiologiques fiables, qui montrent une augmentation des symptômes dépressifs chez les moins de 15 ans, avec une augmentation des passages aux urgences et du nombre d’hospitalisations après passage de 80 %. De même pour la tranche 12/17 ans, avec des symptômes anxieux, dépressifs et des crises suicidaires."
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Comment anticiper ces situations ? "Certains signes doivent alerter les parents : un changement de comportement, ce qu’on appelle une rupture avec l’état antérieur. Si l’enfant est plus irritable, plus colérique, plus explosif, ou plus en retrait, qu’il s’isole… Ce sont des signes qui doivent alerter, aussi à l’école ou via le réseau de sien. Il faut qu’on soit vigilants : il y a un impact sur la santé mentale. Si cela arrive, il faut parler avec son enfant, quel que soit son âge, avec les mots adaptés. Lui demander ce qui l’inquiète, ce qui l’angoisse."
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"Déjà, parler réduit le niveau d’anxiété, parler de leurs représentations et de ce qu’ils sont en train d’imaginer", conseille la pédopsychiatre. "Et puis avoir aussi un discours clair, apaisant, qui peut être rassurant. La vaccination, par exemple, on voit bien dans certains pays plus avancés que nous que ça a un effet important sur la réduction de la circulation du virus. Une des réponses, c’est de se projeter vers un avenir meilleur."
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"Dans le champ de la petite enfance, il y a aussi une vigilance à avoir"
Elle assure également que "pouvoir rêver, imaginer, voyager dans sa tête, avec des livres ou des podcasts par exemple, c’est important. Le fait de moins voir ses pairs, de moins sortir, on se retrouve à la maison et ça peut favoriser l'excès d’écrans. Il faut qu’il y ait des limites et des interactions sociales. Dans le champ de la petite enfance (0-3 ans), il y a aussi une vigilance à avoir : on a vu augmenter les consultations pour retard de langage , troubles du sommeil, conflits intrafamiliaux… Je crois que c’est important d’avoir une vigilance dans ce domaine, comme dans celui du champ du handicap, où ça a été encore plus difficile pendant cette période."
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"Les difficultés que vont rencontrer les parents ont un impact direct sur la dynamique familiale et sur le bien-être de leurs enfants. Sans être culpabilisant, il y a besoin d’accompagnement et d’aide. En santé mentale, les deux risques majeurs, c’est la précarité sociale et l’isolement social."
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