Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms

France Inter
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Le Parlement a adopté définitivement mercredi 24 juillet, par un ultime vote du Sénat, une proposition de loi visant à sécuriser le déploiement de la 5G. Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms, revient sur les enjeux de cette nouvelle technologie.

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  • Arthur Dreyfuss Secrétaire Général d'Altice France

La 5G, cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile, est en phase de lancement en France. Ces derniers mois, les membres de la Fédération Française des Télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom...) ont mené de nombreuses expérimentations en vue de la 5G.

En septembre, le gouvernement attribuera les fréquences aux opérateurs. Sa commercialisation véritable auprès de consommateurs ne commencera qu'au premier semestre 2020 (minimum).

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La "loi Huawei"

Arthur Dreyfuss, également secrétaire général du groupe Altice France - SFR, évoque les révolutions à venir, la couverture en réseaux y compris dans les "zones blanches" isolées, et les enjeux sécuritaires liés en partie à la crise mondiale concernant Huawei. La loi promulguée cette semaine en France vise en particulier le géant chinois du numérique.

Cette loi renforce les mesures de sécurité avant le déploiement de la 5G. Tout équipement est désormais dépendant de l'aval du Premier ministre avant de pouvoir être utilisé par un opérateur.  La conséquence de cette loi, c'est qu'elle risque de ralentir le déploiement du réseau nouvelle génération sur le territoire français.

De nouveaux risques ?

Les enjeux de cette technologie sont également sanitaires : plusieurs voix s'interrogent sur les effets potentiellement néfastes des ondes électromagnétiques, toujours plus nombreuses avec cette nouvelle génération. 

L'"ultra haut débit" est jusqu'à 10 fois supérieur à celui de la 4G. Le réseau s'appuie sur une bande de fréquence très élevée : 26 GHz. Elle permet un transfert de données beaucoup plus conséquent en terme de volume. La députée des Républicains, Emmanuelle Anthoine a notamment interpellé la ministre de la Santé sur les risques de sanitaires de ce débit décuplé.