Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, est l'invité de 7h50. Il annonce que le prêt accordé à Air France, de trois milliards d'euros, l'an dernier, devient une aide définitive, et que l'État va monter au capital de l'entreprise à hauteur d'un milliard d'euros.
- Bruno Le Maire Ministre de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
Invité de France Inter ce mardi, Bruno Le Maire annonce qu'après plusieurs semaines de discussions avec la Commission européenne, l'aide accordée à Air France va évoluer : "C'est une bonne nouvelle pour Air France et pour tous les Français. Nous avions fait un prêt de trois milliards d'euros sur quatre ans. Ce prêt, nous allons le transformer en participation de l'État, en fonds propre, dans l'entreprise. Ils vont devenir une aide définitive. C'est une aide de long terme. Deuxième soutien, nous allons monter au capital d'Air France : cette augmentation de la participation de l'Etat pourra aller jusqu'à près d'un milliard d'euros"
Cela signifie que l'État pourra monter à un peu moins de 30% dans le capital d'Air France : cela fera de l'État le premier actionnaire d'Air France.
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"Ces deux éléments, la conversion de l'avance d'actionnaires en fonds propre et la montée de la participation de l'État, c'est le signe d'un engagement fort de l'État aux côtés de la compagnie et de ses salariés", affirme-t-il. "Tout a été fait en collaboration étroite avec les Néerlandais", explique-t-il, en raison de l'alliance Air France - KLM.
En contrepartie, la compagnie va devoir céder des créneaux horaires à la concurrence. "Nous allons céder 18 créneaux d'Air France sur Orly. Pourquoi la négociation avec la Commission européenne a été si longue et si dure ? La Commission nous en demandait 24, cela semblait excessif. 18, c'est un chiffre raisonnable, qui représente 4% des créneaux dont dispose Air France sur Orly", explique-t-il.
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Le deuxième point sensible de la négociation selon Bruno Le Maire, c'était le refus du dumping social ou fiscal : "Nous avons souhaité que les compagnies qui puissent récupérer ces créneaux respectent rigoureusement les règles sociales ou fiscales de l'État français. C'aurait été de la concurrence injuste".
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Socialement, quelles sont les conditions fixées par l'État ? “Il y a déjà un travail lourd qui a été engagé par Air France, tout cela est dans la bonne direction. Il y a des choix difficiles qui ont été faits, notamment pour la compagnie Hop!, des efforts importants qui ont été faits par les salariés. Il faudra poursuivre dans cette direction, soyons clairs”, dit le ministre de l’Économie, avançant comme argument la situation du trafic aérien, qui n’est aujourd’hui en Europe rétabli qu’à 40%.
“C’est au directeur général de la compagnie de négocier cela avec ses salariés, mais ce n’est pas un chèque en blanc, l’Etat n’apporte pas son soutien sans demander des contreparties à Air France”.
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La deuxième contrepartie, dit Bruno Le Maire, c’est que “Air France tienne son engagement de réduire de 50% ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre d’ici à 2030. Elle doit devenir la compagnie la plus responsable de la planète (...)”. Le ministre explique qu’Air France doit rester une compagnie compétitive : “Si nous faisons ce choix stratégique, c’est parce qu’Air France est stratégique, parce que derrière il y a le tourisme, et le soutien au tourisme, et derrière il y a les 400 000 emplois de l’industrie aéronautique”, dit-il, affirmant, en réponse à la maire de Poitiers, que l’aéronautique “continue à faire rêver”.
Sur d’autres sujets, le ministre pose la question de l’épargne et des donations des grands-parents aux enfants, mais “tout cela nous le décidons quand les contraintes sanitaires seront derrière nous”, dit-il. “Ce n’est pas une mesure pour les riches ou pour les pauvres, c’est une mesure pour les jeunes”, argumente-t-il.
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