Céline Alvarez : "Une classe de 50, 60 m², c'est trop petit pour l'intelligence humaine en développement"

Céline Alvarez
vidéo
Céline Alvarez ©Radio France - Anne Audigier
Céline Alvarez ©Radio France - Anne Audigier
Céline Alvarez ©Radio France - Anne Audigier
Publicité

Céline Alvarez est l'invitée de Léa Salamé à 7H50 pour la parution de son nouvel ouvrage "Une année pour tout changer" aux éditions Les Arènes.

Avec

Céline Alvarez avait déjà obtenu un beau succès de librairie avec son précédent ouvrage "Les lois naturelles de l'enfant". Depuis, elle a participé à une vaste étude en Belgique auprès de 750 enseignants, qui "confirmé ce qui avait été travaillé à Gennevilliers". "Nous n'avions aucun moyen supplémentaire, et pourtant nous avons les mêmes résultats. Les résultats tiennent vraiment aux leviers pédagogiques, et non pas au matériel utilisée ou à ma personnalité : ça tient à la posture de l'adulte, la capacité qu'il va avoir à soutenir le développement de ce que j'appelle les fonctions exécutives (les fondations biologiques de l'apprentissage)."

L'idée, selon elle, est de développer la capacité et l'envie d'apprendre chez les enfants. "On a sélectionné des puzzles, compliqués, même en CP. Pendant six mois, on  n'a fait que ça, on a laissé de côté les fondamentaux tels  que lire, écrire, compter. Les enfants sont passés de difficultés de concentration à une extrême envie d'apprendre."

Publicité

Pour Céline Alvarez, c'est une "bonne nouvelle" pour les parents et les enseignants : "Du côté des familles, mon message c'est de dire : ce que vous avez l'intuition de faire, accompagner progressivement l'autonomie de votre enfant, c'est super, il faut continuer. Du côté des enseignants, je dis que si l'on a des difficultés en classe, un sentiment d'impuissance ce n'est pas une fatalité."

Elle propose aussi des idées parfois contre-intuitives : "Évidemment, être dans une classe de 50/60 m², c'est trop petit pour l'intelligence humaine en plein développement. On essaie d'absorber les difficultés et les contraintes sur le terrain : le manque d'espace, on l'a résolue en fusionnant deux classes, et donc deux enseignants, avec un groupe-classe de 50 ans."