Clément Beaune : "Sans cadre européen, chaque gouvernement serait en train d’appeler les laboratoires"

Clément Beaune
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Clément Beaune ©AFP - John MACDOUGALL / AFP
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Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, est l'invité de 7h50.

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Y a-t-il eu un revirement du gouvernement sur la question de la fermeture des frontières ? "Le virus n’a pas de passeport et il ne s’agit pas de se barricader comme si c’était le remède miracle, comme si le fait d’être plus dur à nos frontières nous dispensait d’autres efforts par ailleurs, ce qui est parfois le discours du Rassemblement national. C'est un outil parmi d’autres, et d’ailleurs on l’a mobilisé dès le départ : il y a un an, les vols étaient déjà suspendus à l’égard de la Chine. Depuis le 17 mars 2020 et c'est la France qui l’a initié, toute l’Europe a fermé ses frontières pour la première fois avec les pays hors de l’espace européen, hors Schengen. On a encore durci ces mesures, en exigeant depuis le 18 janvier un test PCR négatif. Et les dernières personnes qui peuvent encore circuler, ce sont nos ressortissants, il est normal d’être pragmatique pour nos compatriotes."

"Marine Le Pen sait très bien ce qui s’est passé, ou bien elle ne le sait pas et c'est encore plus grave. Il faut rappeler la réalité : on a déjà utilisé l’outil des frontières pour se protéger. Mais c’est un outil de protection, pas une baguette magique !"

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Quelles sont les restrictions actuelles et sont-elles respectées ? "Si votre motif n’est pas reconnu comme impérieux, vous ne pouvez pas embarquer. C’est aux compagnies aériennes de décider. La semaine dernière, on s’est aperçu que certaines compagnies internationales acceptaient de faux tests, voire ne faisaient pas du tout de contrôle. Nous avons suspendu les vols de ces compagnies. Ethiopian Airlines, par exemple, a fait l’objet d’une suspension complète."

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"Ces mesures s’appliquent jusqu’à nouvel ordre, on verra en fonction des besoins", explique le secrétaire d'État. "Et on verra, en coordination européenne, quand il sera possible de les lever. On a aussi des restrictions internes à l’Europe, le plus limité possible, parce que les frontaliers par exemple ont besoin de se déplacer pour gagner leur vie."

"Je défends ce cadre européen d’achat commun [de vaccins]. Sans lui, aujourd’hui chaque gouvernement serait en train d’appeler les laboratoires pour avoir des livraisons sur le dos du voisin."

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Pourtant la Grande-Bretagne semble mieux s'en sortir... "Les Britanniques sont dans une situation sanitaire extrêmement difficile, ils prennent dans cette campagne de vaccination beaucoup de risques. Ils ont espacé massivement les délais entre deux injonctions, ils se reposent sur un seul vaccin : je ne pense pas que nos concitoyens accepteraient qu’on prenne tous les risques dans cette campagne de vaccination."

"Si l’on était en compétition avec le voisin, qu’est-ce qu’on dirait si les Allemands avaient plus de vaccins que nous ? Ce serait une faute politique et sanitaire", assure Clément Beaune.

L'Europe paie-t-elle le fait d'avoir investi trop timidement dans les vaccins ? "C’est une critique absurde : on n’a pas mégoté sur le prix, on a négocié. Quand vous signez un contrat, que vous achetez un appartement à un prix, et que le propriétaire ne revient pas deux semaines plus tard pour vous dire “j’ai trouvé une personne qui paye plus cher, vous sortez”. Quand vous avez un contrat, avec un prix, avec des livraisons, il doit être honoré."

"On a augmenté le nombre de doses par rapport aux annonces, et on va accélérer les livraisons dès la fin de la semaine. Au début de la semaine prochaine au plus tard, nous aurons les doses Astrazeneca en France. Je rappelle aussi que d’autres vaccins arrivent."

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Sur la répression en Russie, il rappelle que "des sanctions ont déjà été prises, on pourrait en prendre d’autres, mais il faut être lucide, ça ne suffit pas". "Il faut aller plus loin, l’option de North Stream [gazoduc reliant l’Europe à la Russie] se regarde, mais c'est une décision allemande puisqu’il est situé en Allemagne. Et nous avons toujours dit que nous avions les plus grands doutes sur ce projet."

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