Couvre-feu : "C’est un aveu de faiblesse", juge le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau

Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne
Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne ©AFP - JACQUES DEMARTHON / AFP
Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne ©AFP - JACQUES DEMARTHON / AFP
Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne ©AFP - JACQUES DEMARTHON / AFP
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Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Étienne, président de la métropole stéphanoise, réagit à l'annonce de l'entrée en vigueur d'un couvre-feu, samedi, dans neuf métropoles, dont Saint-Étienne, Paris et la région Île-de-France.

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"C’est un aveu de faiblesse, ça montre l’inefficacité des mesures prises depuis le mois d’août", estime Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Étienne, l'une des métropoles concernées par le couvre-feu annoncé mercredi soir par Emmanuel Macron. "Samedi dernier, le ministre de la Santé décidait de fermer les bars, quatre jours plus tard, on confine la nuit. (...) Je ne suis pas certain que le président de la République ait mis à profit les six mois qui nous ont séparé de la première vague pour adapter le système hospitalier à cette deuxième vague, qu’il avait pourtant anticipé. Le 14 juillet, il affirmait avoir tiré les leçons de la première vague. (...) Six mois plus tard, le système hospitalier n’est toujours pas adapté", a-t-il regretté jeudi matin, invité du 7/9 de France Inter. 

"Je suis un maire combatif", a-t-il toutefois précisé, "pour lutter aux côtés de nos concitoyens, parce qu’on vit une situation inquiétante". "Il convient d’appeler chacun d’entre nous à respecter les gestes barrières et d’appliquer les règles énoncées. (...) Il faut que [cette mesure] soit respectée. C’est à ce stade le seul moyen de ne pas encombrer les hôpitaux. (...) Je fais confiance à mes concitoyens qui ont compris que la situation était grave. Je suis convaincu que les Stéphanois ont cette préoccupation de prendre soin de leur entourage, de leurs parents, grands-parents."

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Contradictions

Pour Gaël Perdriau, ce couvre-feu "est un signe de contradiction supplémentaire". "Au mois de mars, les masques étaient inutiles : le gouvernement n’en possédait pas. (...) Là, le ministre du Tourisme explique aux Français qu’il faut partir et réserver et le lendemain le président appelle tout le monde à rester chez soi à partir de 21 heures. Mais avant 21h, vous allez au travail, à l’école, vous rencontrez des gens… le virus ne circule pas par intermittence."

"J’ai l’impression que le président navigue à vue"

"La semaine dernière c’est le ministre de la Santé qui créait 4000 lits supplémentaires alors qu’ils manquaient déjà au mois de mars. Le gouvernement court en permanence après l’actualité alors qu’il est là pour anticiper, protéger les Français", critique Gaël Perdriau. 

Quant à l'application de ce couvre-feu, "il y a police municipale à Saint-Etienne mais ce n’est pas le cas pour les 53 communes de l’agglomération", note-t-il. "Quand on prend une décision, il faut être certain de la capacité à la faire respecter. (...) Ça va venir se rajouter aux missions traditionnelles des policiers."

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