David Teboul : "Derrière le chignon de Simone Veil, j'ai toujours pensé qu'il y avait beaucoup de souffrance"

Simone Veil à 15 ans. Photo figurant sur le document de 1942 où Simone Veil est identifiée comme Israélite par la police française.
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Simone Veil à 15 ans. Photo figurant sur le document de 1942 où Simone Veil est identifiée comme Israélite par la police française.  - Archives familiales de Jean et Pierre-François Veil
Simone Veil à 15 ans. Photo figurant sur le document de 1942 où Simone Veil est identifiée comme Israélite par la police française. - Archives familiales de Jean et Pierre-François Veil
Simone Veil à 15 ans. Photo figurant sur le document de 1942 où Simone Veil est identifiée comme Israélite par la police française. - Archives familiales de Jean et Pierre-François Veil
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Le réalisateur David Teboul est l'invité de Léa Salamé. Il publie un recueil d'entretiens et de photos de Simone Veil aux éditions Les Arènes : "L'Aube à Birkenau".

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David Teboul publie le livre "L'Aube à Birkenau", issu d'entretiens avec Simone Veil, dans laquelle celle-ci se raconte. Une promesse qu'il avait faite à celle dont il était devenu l'un des confidents. "J'ai promis à Simone Veil que sa voix, que ces moments que nous avons partagé ensemble, un jour, d'autres gens pourront les lire et les entendre. C'est un témoignage sans filtre", explique-t-il. 

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Au fil de ces rencontres, de ces entretiens, il affirme avoir plus connu "la jeune Simone Veil, qui s'appelait Simone Jacob, je me suis beaucoup plus penché sur son enfance, sur son adolescence, sa déportation, mais aussi sur la jeune femme d'après-guerre : comment on reconstruit sa vie, comment on reconstruit du lien, comment on aime encore après avoir vécu cette épreuve". 

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Dans ce livre, on reconnait la voix de Simone Veil, ses silences, ses intonations. "J'ai toujours été bouleversé par le timbre de cette voix, par ces phrases qu'elle ne finissait pas", explique David Teboul. "Elle pouvait dire des choses très simples, mais il fallait juste entendre les choses entre les lignes". 

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Le réalisateur se souvient avoir expliqué à Simone Veil, lors de leur première rencontre, que ce qui l'intéressait chez elle, c'était... son chignon. "Elle a été très surprise et m'a demandé pourquoi. Je me suis dit que depuis que je l'avais vue, enfant, en 1979, je m'étais toujours dit que derrière ce chignon, il y avait beaucoup de souffrance, beaucoup de deuil, et que ce qui m'intéressait c'était d'entendre ce que cela masquait. Elle ne s'attendait pas à cette réponse : le chignon c'est quelque chose de très important. Simone Veil a appartenu à un convoi qui n'a pas été totalement rasé. Les femmes avec des cheveux, au camp, ça donnait une forme d'humanité : cette humanité lui a permis de survivre". 

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Il se souvient par ailleurs que "Simone Veil a été extrêmement marquée par l'impossibilité de dire" au retour des camps. "Non pas parce que les déportés n'ont pas voulu dire, mais parce qu'on n'a pas eu envie de les entendre. En 1945 il n'y avait pas beaucoup de choix, il fallait vivre ou pas : Simone Veil a choisi de s'engager dans la vie, mais ça a été un moment dur, triste". 

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