Florence Aubenas : "Les faits divers c’est comme l’alcool, on en lit un, deux et on n'arrive plus à en sortir"

Florence Aubenas
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Florence Aubenas ©AFP - Loic VENANCE / AFP
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Florence Aubenas, grand reporter au journal "Le Monde", auteure de "L'inconnu de la poste" (Editions de l'Olivier), est l'invitée de 7h50.

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Dans ce livre, elle raconte l'enquête autour du meurtre bien réel d'une jeune femme dans un petit village français. "Je voulais savoir. Ça commence avec un fait divers, on m’envoie faire un reportage pour Le Monde, et tout à coup on se dit “c’est peut-être lui, c’est pas lui…”, le village vous semble être lui-même un personnage, et vous partez sur la résolution d’une enquête criminelle. Et ça devient assez accessoire au bout d’un moment : petit à petit, cette affaire vous attrape."

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"C’est un petit village enclavé, avec une seule entrée : tout le monde se dit donc “c’est forcément l’un d’entre nous”. Mais lequel ?"

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"Je me suis demandé si je l’écrivais à la première personne : mais je ne voulais pas qu’on voie cette affaire à travers mes yeux", raconte la journaliste. "Je voulais justement que chaque personne puisse défendre ce qu’il a à dire : le père de la victime, ses copines, le suspect… À chaque fois, on rentre dans la peau des uns et des autres. Si empathie il y a, elle a autant eu lieu avec chacun des personnages."

"Je suis quelqu’un de vraiment urbain, j’avais peur de me retrouver au milieu des sapins et de ne pas savoir parler de ce village", explique Florence Aubenas. "Mais je me suis attaché à tout ça. Je n’arrivais pas à en partir ! Le père de la victime, qui est un notable de ce village, disait : “Je ne lis pas les faits divers, je trouve ça sale. Mais c’est comme l’alcool : on en lit un, on en lit deux, et on n’arrive plus à en sortir.”"

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