François Ruffin : "Comment ne pas voir qu'on vit un grand temps d'injustice fiscale?"

François Ruffin
François Ruffin ©AFP - Jacques Demarthon
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François Ruffin, député FI de la Somme, est l'invité de Léa Salamé à 7h50.

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La visite d'Emmanuel Macron du site amiénois de Whirlpool, en avril dernier, a été l'un des temps forts de la campagne présidentielle. Depuis, le site a été repris par un industriel picard. Le Président de la république se rend, ce matin, sur place. Quel est l'état d'esprit des salariés?

"Quand on dit que les salariés sont repris chez Whirlpool et qu'ils sont sauvés, je tiens à signaler, explique François Ruffin, qu'il y a dans cette usine à peu près autant d'intérimaires que de salariés, (...) 193 ETP (Équivalent Temps Plein) en intérim', ça représente des centaines de personnes qui sont passées, qui sont resté 5 ans, 10 ans, 15 ans, qui espéraient être embauchées et qui ont été oubliées du plan social".

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Depuis 1998, Whirlpool n'a pas embauché, et depuis ce temps-là, les gens qui rentrent dans l'usine restent en intérim

Malgré tout François Ruffin tempère "je me félicite que le verre est plus qu'à moitié plein", mais relève :

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"Je pense que les salariés [de Whirlpool ont fait beaucoup pour qu'on ne les oublie pas", explique Ruffin, qui peine à se réjouir des annonces d'implantation d'Amazon dans la région : "Pour ce qui est de l'emploi, on sait que c'est des conditions assez dures pour les salariés".

Parmi les plus gros établissements du départements en 1996 : "14 sur 30 étaient des industries, il en reste 7".

On ne peut pas oublier la lame de fond qu'a vécu ce territoire

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Sur la politique fiscale du gouvernement, François Rufin est catégorique : "C'est Robin des bois à l'envers, on prend aux pauvres pour donner aux riches".

Comment ne pas voir qu'on vit un grand temps d'injustice fiscale ?

"Il y a 20 ans en 1996, les 500 plus grandes fortunes de France représentaient 6% du PIB. Aujourd'hui, c'est 25%" explique François Ruffin, qui parle "de processus historique qui va vers l'inégalité".

Sur la crise catalane en Espagne

"J'ai de la sympathie pour le mouvement catalan, (...) sur le fond géopolitique, la cause de ça, c'est l'Espagne qui se porte mal sur le plan économique".