Ian Brossat : "Je veux construire une liste à l'image de la France du travail"

Ian Brossat
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Ian Brossat ©AFP - Jean-François Monier
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Ian Brossat, porte-parole du PCF, tête de liste aux européennes et adjoint à la Mairie de Paris en charge du logement, est l'invité de Frédéric Métézeau.

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La question du logement est centrale pour lui dans la politique locale nationale. "Le logement n'est pas considéré comme une priorité depuis des années par les différents gouvernements", assène Ian Brossat. "[L'actuel gouvernement], à chaque fois qu'il faut faire des économies, tape dans le budget du logement. Or on ne peut pas avoir des collectivités territoriales qui règle seules ce problème fondamental."

"À Paris en 2001, quand Bertrand Delanoë est devenu maire, il y avait 20.000 logements insalubres. Il a fallu batailler comme des chiens pour réussir à éradiquer l'insalubrité, soit 3,5 milliards d'euros. Des tas de collectivités n'ont pas ces moyens financiers et ne peuvent pas y arriver. On a besoin d'une mobilisation nationale sur cette question de l'insalubrité ou du mal-logement."

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Sur le programme de construction de logements à "prix cassé" que va lancer la ville de Paris, "un dispositif inspiré par Bernie Sanders [sénateur démocrate américain]", Ian Brossat précise qu'il "s'agit de dissocier le foncier du bâti". "Vous n'achetez pas le terrain, vous n'achetez que le bâti, ce qui permet de payer 2 à 3 fois moins cher. Le logement est bien à vous, pour 99 ans."

Des gilets jaunes aux européennes pour le PCF ?

C'est ce que souhaite l'élu parisien, qui estime que "cette mobilisation sociale bouscule tout le monde, y compris le Parti communiste. Nous avons souffert collectivement que la voix populaire de millions d'hommes et de femmes, qui veulent vivre dignement de leur travail, n'ait pas été entendue".

"Tout le monde doit tenir compte de ça", précise-t-il. "Quand on voit le taux d'abstention à chaque élection force est de constater qu'on n'est pas arrivé à mobiliser une partie de la population française qui a besoin d'être mieux représentée. Au Parlement européen, il y a trois ouvriers sur environ 700 eurodéputés ! On ne peut pas avoir des Français qui se reconnaissent dans la politique dès lors que les institutions ne leur ressemblent pas."