L'ancien président de l'UDI, formation politique soutenue à sa création par Valéry Giscard d'Estaing, est l'invité de Léa Salamé.
- Jean-Louis Borloo Président de l'association Energie pour l'Afrique
"J’ai le sentiment que, quelque soit l’opinion qu’on ait, les dirigeants politiques de l’époque étaient des enfants de la guerre", explique Jean-Louis Borloo. "Pour eux, la notion d’Europe, c’était une notion de paix. Tout le regard qu’on peut avoir de manière nationale et internationale est marqué par la guerre puis l’affrontement du bloc communiste et des pays occidentaux. Quand on parle d’Europe aujourd’hui, on parle de normes, mais à l’époque on parlait de paix et de guerre, du mur de Berlin, de l’affrontement. Ce que je retiens, c’est qu’avec les décès de Simone Veil, de Jacques Chirac, de Valéry Giscard d’Estaing, nous avons un peu perdu d’où l’on vient. Et j’ai aussi le sentiment qu’on ne sait pas très bien où l’on va."
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Celui qui a créé l'UDI, qui se voulait le nouvel UDF, raconte sa relation avec l'ancien président centristre : "Je n’étais pas un proche, mais à chaque fois qu’il y avait un sujet majeur, je prenais ma mobylette et j’allais rue de Bénouville, où il me parlait pendant une heure ou deux… Et il avait toujours une phrase lumineuse."
"À l’époque, le cœur était à gauche et la raison était à droite"
"Les traditions sont des progrès qui ont réussi : dans cette phrase, vous avez tout Giscard", assure Jean-Louis Borloo. "L’idée qu’il faut être en mouvement pour s’adapter, c’était profondément lui. Je n’ai jamais compris ce grand malentendu entre lui et les Français. Je me suis toujours dit : est-ce que Giscard n’a pas en fait en 1974 retardé l’arrivée de la gauche ? Un homme de droite classique aurait été balayé par Mitterrand. À l’époque, le cœur était à gauche et la raison était à droite."
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"Il a continué à regarder, à se passionner, à donner des conseils… Mais seulement si on lui demandait. Aucune intrusion dans la vie politique nationale… Sauf si on touchait à l’Europe."
Il rappelle aussi que "la loi sur l’avortement était contraire à ses convictions catholiques, son propre ministre de la Justice ne voulait pas la porter, mais il l'a imposée comme modernisateur du pays. C’était dur mais il l’a fait. Il y a quelque chose à contre temps dans son histoire : l’Europe à ce moment-là basculait social-démocrate, et il était le dernier conservateur moderne. C’était un homme des deux siècles."
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