Jean-Michel Blanquer : "Du point de vue de l’Éducation nationale, on est au stade 3"

Jean-Michel Blanquer dans le studio de France Inter
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Jean-Michel Blanquer dans le studio de France Inter ©Radio France
Jean-Michel Blanquer dans le studio de France Inter ©Radio France
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Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer est l'invité de France Inter à 7h50. Il évoque concrètement toutes les mesures prises dans son domaine pour faire face à l’épidémie de coronavirus.

Pourquoi le ministre de l’Éducation nationale, qui refusait d’envisager une fermeture des écoles la veille, a-t-il finalement changé d’avis ? "Il y a eu une réunion de scientifiques hier, autour du président de la République, et ils ont estimé qu’il fallait qu’on passe à une nouvelle étape, qui nécessite de fermer les écoles, les collèges, les lycées et les universités. C’était une façon de mettre fin à l’accélération de l’épidémie." Pour lui, du point de vue de l’école, "on est au stade 3, on a changé de paradigme". Des mesures qu’on n’avait pas vues depuis 1939, selon lui.

"À chaque fois nous nous mettons derrière les scientifiques", se justifie Jean-Michel Blanquer. "L’objectif n’est pas d’empêcher l’épidémie : il y a ce qui ne dépend pas de nous, le fait qu’un virus se répand. Ce qui dépend de nous c’est d’être capables de le freiner."

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"Des semaines, qui peuvent devenir des mois"

Combien de temps les établissements seront-ils fermés ? "On parle de semaines, qui peuvent devenir des mois. L’expression “jusqu’à nouvel ordre” est au début de chacune de nos phrases, parce qu’on doit avoir un peu d’humilité par rapport à tout cela. Ce qui est certain c’est qu’on va aller au moins jusqu’aux vacances de printemps. C’est le mois de mars qui va être principalement touché." Le bac et les concours ne sont, a priori., pas menacés directement.

Pour autant, pas question de parler de "vacances étendues, au contraire". "Nous organisons une continuité pédagogique qui implique toute la communauté éducative, selon une modalité à distance : ma classe à la maison. Chaque parent d’élève va recevoir une adresse internet qui lui permet de se connecter à la classe virtuelle. Beaucoup recevront un coup de téléphone, je veux qu’aucun élève ne reste sur le bord du chemin." Le ministre assure que "nos professeurs sont déjà habitués à certaines de ces modalités". "Les documents sont prêts, les instructions sont prêtes."

Un service minimum de garde pour certaines professions indispensables

Sur la question de la garde des enfants, Jean-Michel explique qu’il y aura "un service minimum pour les personnels indispensables : un infirmier ou une infirmière, un médecin, aura la possibilité d’avoir classe pour son enfant près de l’hôpital." Pour les autres, il faudra se débrouiller, en gardant à l’esprit cette règle simple : "Plus les enfants sont à la maison, mieux c’est, car ils sont vecteurs de virus. Il faut du pragmatisme : l’important c’est qu’entre enfants et personnes âgées, les contacts physiques soient le moins nombreux."

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