

Didier Reynders, commissaire européen à la Justice, est l'invité de 7h50.
Alors que Malte a annoncé vendredi être le premier pays de l'UE à fermer ses frontières aux voyageurs non vaccinés, espérant ainsi juguler une recrudescence des nouveaux cas de Covid-19, Didier Reynders réagit : "Il y a eu deux décisions : le certificat qu'on a mis en place et qui s'impose à tous les états européens, comme une preuve de votre situation par rapport à la maladie, et puis il y a une recommandation adoptée par les 27 états, qui part de l'idée que le passeport se suffit à lui-même, sauf si la situation sanitaire venait à se détériorer (...) Nous allons donc discuter avec Malte pour qu'elle accepte les test PCR".
"En fonction du taux de contamination par le variant delta, s'il a un impact élevé, il est normal que l'on reprenne des mesures, de test et de quarantaine, mais pas d'interdiction de voyage" explique le commissaire européen à la Justice : "Ce que nous allons faire avec Malte, c'est vérifier la logique d'acceptation de ce certificat".
Face aux propos tenus par le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, (qui a conseillé la semaine dernière: "Évitez l'Espagne, le Portugal dans vos destinations, c'est un conseil de prudence"), Didier Reynders tempère : "L'essentiel, c'est que les mesures de sécurité soient prise, c'est surtout au retour qu'il faut y a des tests, et on discute de possibilité de quarantaine".
"Il faut d'abord vérifier que tout le monde ait eu la possibilité d'être vacciné", dit-il en rappelant que seule 70 % de la population européenne est vaccinée à l'heure actuelle.
Protéger le budget européens contre la fraude
À propos des moyens humains et financiers alloués pour le parquet financier européen : "C'est la première fois que l'on va mener des investigations et pourvoir engager des poursuites au niveau européen" se félicite Didier Reynders qui annonce qu'il y aura 4 procureurs délégués en France (contre 15 en Italie), chiffre en rapport avec "un nombre d'évaluation de dossiers dans chaque état" : "C'est important qu'on protège le budget européen contre toute les fraudes".
Et alors qu'Éric Dupond-Moretti risque une mise en examen pour "prise illégale d'intérêt" à la fin de cette semaine : "Je vais continuer à travailler avec lui, pour l'instant l'enquête est en cours, et il n'y a pas de jurisprudence européenne en la matière".
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