Louis Aliot : "C'est une victoire" de Marine Le Pen "contre tout le monde"

"Maintenant qu'on a les résultats", il faut "regarder toutes les fractures qui sont en train de diviser le pays", commente Louis Aliot au lendemain de la défaite de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Il poursuit dans l'analyse du vote : "Fracture sociale : plus vous êtes riche, plus vous votez Macron, moins vous avez de revenus, plus vous votez Marine. Fracture territoriale : plus vous habitez une ville importante, moins vous votez Marine, plus vous habitez loin de la grande ville plus vous votez Marine. Les retraités votent massivement pour M. Macron. Les très jeunes aussi. Et entre les deux, à partir de 25 ans, ça vote plutôt Marine. Toutes ces fractures, il faut bien les analyser parce qu'on a sûrement, nous, à travailler les carences qui sont les nôtres dans un certain nombre de domaines."

"13,5 millions de voix, c'est pas rien"

C'est une défaite avec 16 point d'écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Quand on regarde d'où on vient, c'est quand même une victoire, qu'on le veuille ou non, et surtout contre tout le monde, contre l'ensemble du milieu journalistique, du milieu économique, du milieu syndical, du milieu associatif, du milieu religieux. Bref, quand tout le monde, 42% c'est pas rien, 13,5 millions de voix, c'est pas rien. On a une France qui refuse cette mondialisation, cette marche vers la mondialisation et les inégalités, qu'on le veuille ou non", se félicite Louis Aliot.

Le maire RN renvoi la faute en partie sur le barrage républicain de la gauche, Insoumis en tête : "Macron peut dire merci à monsieur Mélenchon. Et j'ai pas trouvé d'ailleurs Mélenchon hier très bon à la télévision. Il est reparti avec son 'élisez moi premier ministre'. Mais tout ça, c'est du rêve. Ça n'existe pas. Et c'est maintenant une autre élection qui va commencer, 577 élections."

Que Zemmour "dégonfle sa tête qui est énorme"

Louis Aliot s'en prend également à Eric Zemmour, qui a commenté le résultat en soulignant que c'est la huitième fois que le nom Le Pen est battu : "Il a été un homme du système toute sa vie. Quand on a été journaliste du Figaro, qu'on a soutenu Chirac, qu'on a voté deux fois Mitterrand, on essaye de ne pas faire la leçon aux autres dans l'état où se trouve la France. Je pense qu'il faut qu'il dégonfle sa tête qui est énorme et qu'il arrête d'insulter les gens. Tout simplement parce que pour une première, lui, on ne peut pas dire qu'il ait brillé."

Pas d'alliance avec Reconquête! pour les législatives ? "Je ne vois pas comment il pourrait y avoir une alliance en bonne et due forme avec Reconquête! aujourd'hui. Il y a des circonscriptions très certainement à étudier, mais on a tout à l'heure un bureau national, au siège de notre mouvement et on décidera de tout ça. Mais très honnêtement, vu la manière dont Eric Zemmour a traité le problème, je ne vois pas comment il pourrait y avoir d'alliance pour les législatives."