Arnaud Desplechin, réalisateur, est l'invité de 7h50 pour son film "Tromperie", le 29 décembre en salles.
- Arnaud Desplechin Cinéaste
Le réalisateur Arnaud Desplechin était l'invité de 7h50 sur France Inter ce mardi à l'occasion de la sortie de son film "Tromperie", d’après le roman de Philip Roth.
Arnaud Desplechin avait ce projet d'adaptation en tête "depuis longtemps, c'est un livre que je connais bien et un écrivain que j’adore". Mais jusqu'ici, l'inspiration ne venait pas. Et puis "un jour, pendant le confinement, je me suis dit 'il faut faire ça tout de suite et avec elle'." Elle, c'est Léa Seydoux, qu'il a déjà fait jouer dans "Roubaix, une lumière". Pour le réalisateur, il était important que cette actrice "prenne la parole", dise "tout ce qu’elle pouvait penser de l’amour, de quand on se sent glorieux, misérable, trop jeune, trop vieille, ce que ça fait d'avoir un enfant. Elle a envahi le film et elle dévore le film."
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Face à elle, Denis Podalydès joue "un personnage très orgueilleux", qui couche avec toutes les femmes : "Et pourtant, il écoute ces femmes entièrement. Et elles se réapproprient elles-mêmes", explique le réalisateur. Le personnage de Léa Seydoux, "à force de parler, peut récupérer quelque chose et se réparer".
"Philippe Roth a senti MeToo arriver avec 30 ans d’avance."
Dans ce film, qui se déroule à la fin des années 1980, il y a une scène de procès post MeToo. "Philippe Roth a senti MeToo arriver avec 30 ans d’avance", relève Arnaud Desplechin. "Ce n'était pas du tout un personnage progressiste, plutôt un personnage conservateur et il s'en amuse." Pour le réalisateur, Philippe Roth n’était pas pour autant misogyne : "Il a eu cette accusation à partir de 'Ma vie d’homme', dans lequel il peignait un personnage féminin très shakespearien d’un monstre alors les mouvements féministes ont dit qu’il était misogyne. Lui répondait qu’une femme a le droit d’être aussi méchante qu’un homme."
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