"Arrivé au sommet, j'ai fondu en larmes", raconte Charles Dubouloz, après l'ascension des Grandes Jorasses

Il a accompli une ascension hors du commun : celle des Grandes Jorasses par la face nord, en plein hiver et en solitaire. Soit 122 heures à la verticale, dans le froid et le vent. "Pour moi, c'était un rêve", raconte Charles Dubouloz. "

Quand je suis arrivé au sommet, j'étais très ému. J'avais bien donné pendant six jours, il y a eu un relâchement nerveux et physique. J'ai fondu en larmes. Physiquement, j'étais étonnamment bien."

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L'alpiniste perdu six kilos dans l'ascension, mangeant et buvant très peu (50cl d'eau par jour). "Pour cet effort, il faudrait se forcer à boire, mais pas grand-chose ne passait. J'étais dans un tunnel, très concentré, tout ce qui était autour, je devais l'occulter", poursuit-il.

Grimper sur des oeufs

L' ascension en solitaire ajoute une difficulté supplémentaire. "Il faut s'assurer, savoir manipuler les cordes pour deux. Il faut accepter d'être laborieux, inefficace. Je suis issu d'une génération où l'on aime aller vite. Là, c'est l'opposé de tout ça", observe Charles Dubouloz.