

Marie NDiaye, romancière et autrice de théâtre, est l'invitée de Léa Salamé. Son nouveau roman "La vengeance m’appartient" (éd. Gallimard) sort en librairie le 7 janvier.
- Marie NDiaye Romancière et dramaturge
"Je n’entreprends jamais l’écriture d’un nouveau roman sans avoir, des mois auparavant, une année s’il le faut, rêvé autour d’une image", raconte la romancière. "À chaque fois c’est d’abord une image vague, nébuleuse, qui devient de plus en plus nette au fil des mois. Pour ce livre-ci, c’était celle-ci : deux personnages dont je ne sais rien encore, une femme sur son lieu de travail et un homme qui entre, et cette entrée va provoquer toutes les profondeurs secrètes du roman. Est-ce que cet homme est celui qui, 30 ans auparavant, a transformé son existence à jamais."
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On en sait peu sur son personnage principal, avocate d'une mère infanticide : "Elle est une abstraction, elle est assez peu décrite physiquement. Mais on ne quitte jamais son esprit, son for intérieur, tout ce que le lecteur apprend des événements, il l’apprend par la perception de Me Suzanne, qui elle-même n’a pas confiance dans cette perception."
"Je sais ce que j’apprends quand je lis, moins ce que j’apprends lorsque j’écris"
Pourquoi cet intérêt, justement, pour l'infanticide de la part de Marie NDiaye dans ce roman ? "Ça m’intéresse d’autant plus chez les mères dont leur entourage, après leur acte atroce, va dire avec stupéfaction : “C’était une mère aimante, une mère exemplaire”. Pourtant, un jour, elle commet ce qui ressemble à un acte de haine pure."
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"Je sais ce que j’apprends quand je lis, je sais moins ce que j’apprends lorsque j’écris", reconnaît l'écrivaine. "Très souvent, je suis surprise de ma propre absence de maîtrise ou de mes propres ignorances lorsque j’écris. On m’a fait remarquer récemment, et ça ne m’avait pas du tout frappée et ce n’était pas intentionnel, que l’aîné des enfants de cette mère infanticide se prénomme Jason, et je n’avais pas pensé à Jason et Médée, sinon je l’aurais prénommé autrement parce que j’aurais trouvé ça un peu trop évident."
"Une vie d’écrivain à la campagne n’est pas très différente en confinement"
Comment a-t-elle vécu les confinements successifs et l'épidémie de coronavirus ? "À titre privé, je l’ai vécu assez facilement, dans la mesure où ma vie n’a pas énormément changé pendant ces confinements. Une vie d’écrivain à la campagne n’est pas très différente en confinement ou hors confinement. Je n’ai eu à me plaindre de rien, si ce n’est que tout cela pèse, y compris sur le geste d’écrire qui peut sembler dérisoire."
"On verra peut-être, dans un an ou deux, des œuvres d’importance sur cette période. Pour ma part, elle m’épouvante et je la trouve aussi sèche d’un point de vue romanesque. Elle ne m’intéresse pas du tout !"
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