Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran est l'invité de Léa Salamé. Il évoque notamment le passage prochain à une quarantaine réduite, de 14 à 7 jours, pour s'adapter à ce qu'on sait de la contagiosité du Covid-19.
- Olivier Véran Homme politique français
Le ministre de la Santé annonce que la quarantaine en cas de suspicion de Covid-19 va a priori être réduite, notamment par rapport à ce qu'on sait désormais de la contagiosité. "Le Conseil scientifique m’a rendu ses conclusions sur cette question", précise-t-il. "Il est favorable à ce qu’on puisse réduire la période de mise à l’abri dans un certain nombre de situations, et de passer de 14 à 7 jours. On est davantage contagieux dans les 5 premiers jours, ensuite la contagiosité diminue de façon importante. Ce n’est pas à moi de prendre cette décision, elle sera prise vendredi lors du conseil de défense national."
Pour lui, les données que les experts ont recueillies permettent de faire ce changement sans risque. "Au-delà de 10 jours, on est à moins de 5 % de personnes contagieuses, et faiblement contagieuses."
Cela n'empêche pas Olivier Véran d'être préoccupé par la situation actuelle. "On est sur une pente avec un facteur de reproduction du virus aux alentours de 1,2 : c’est beaucoup moins qu’au printemps dernier, mais il circule tout de même. Ce virus circule, des milliers de cas par jour, c’est beaucoup et c’est préoccupant."
Peut-on pour autant parler de deuxième vague ? "On peut l’éviter, la deuxième vague, mais il va falloir collectivement réaliser un certain nombre de points. Il faut qu’on passe plus de temps à porter le masque qu’à saisir les tribunaux pour le faire interdire."
Beaucoup de médecins alertent sur l'arrivée de la grippe et recommande une vaccination massive : le ministre de la Santé approuve. "On est un des pays les plus vaccino-sceptiques : il faut arrêter, on n’en a plus les moyens", assène Olivier Véran. "Lorsqu’un vaccin est mis à disposition c’est qu’il est sûr et efficace. Pour la grippe c’est essentiel. Si vous avez un croisement, surtout dans les publics fragiles, entre les symptômes grippaux et ceux du Covid, ça va encore davantage fragiliser. Je souhaite qu’on vaccine massivement dans les Ehpad, que les soignants se fassent vacciner."
En ce qui concerne les tests massifs, il assure que "80 % des résultats sont rendus en moins de 36h en France". "La mobilisation des labos est totale. J’ai demandé à ce qu’il y ait une priorisation : une personne symptomatique ou cas contact doit être testée dans l’urgence. Hors de question qu’elle se fasse refouler d’un labo parce qu’il n’y aurait pas de place. En revanche, une personne qui se pose la question, qu’on lui demande d’attendre trois, quatre, cinq jours, ne me choque pas."
Pour les tests salivaires, très attendus pour remplacé le désagréable écouvillon, "j’attends de façon imminente des résultats d’expérimentation, je croise les doigts avec vous pour qu’on puisse passer au salivaire. Dans les tout prochains jours, je devrais avoir des éléments qui permettront de répondre par oui ou non."
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