Thomas Piketty, économiste, est l'invité de Léa Salamé. Il analyse l'allocution présidentielle du dimanche 14 juin et l'impact économique de la crise du Covid en France et dans le monde.
- Thomas Piketty Economiste
À propos de l'allocution présidentielle de la veille, Thomas Piketty est catégorique : "Il n'a vraiment pas dit grand chose, je suis fasciné par ce type de communication politique, même Trump a des journalistes en face".
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"Ce qui m'embête ce sont les non-dit, il a déjà augmenté les impôts" poursuit-il.
"Quand il n'y a personne en face, aucun journaliste (...) l'absence de contradiction est problématique"
L'université sur le carreau
"On a besoin de redémarrer l'économie autrement que ce qu'on a l'a laissé, on a besoin d'un plan d'investissement sur l'éducation, la formation, il faut se rendre compte du gâchis accumulé sur notre jeunesse" estime l'économiste.
"Le lycée et l'université, c'est quelque chose de pas du tout important par rapport aux cafés" ironise-t-il.
"Il y a un gâchis par rapport a toute une génération, une année complètement blanche"
"On a besoin d'investissement matériel, de moyens (...) même du point de vue économique, la prospérité économique vient de cette avance éducative".
"L'ISF devrait rapporter une dizaine de milliards d'euros" affirme l'économiste, qui explique : "Le plan européen, c'est 500 milliards d'euros, a peine 3% du PIB européen sur 5 ans : en faire une immense avancée historique, sachant qu'on garde un grande opacité dans la prise de décision ….pour replacer les choses, 12 ans après la crise de 2008 on reste dans les demi mesures".
Accepter le "débat citoyen" sur le colonialisme
"Refuser la discussion comme semble le faire Emmanuel Macron, c'est compliqué(...) Haïti, pour avoir le droit d'arrêter d'être esclave, a payé à la France une dette considérable : je voudrais que chacun puisse se faire son idée" explique Thomas Piketty : "Il faut accepter de rentrer dans ce débat. On continue encore aujourd'hui de réparer des spoliations qui ont eu lieu pendant la première et seconde guerre mondiale".
"Il faut accepter la discussion démocratique sinon ne va pas pouvoir affronter le passé et passer à la suite"
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