Violences policières : "Les fautes sont systématiquement sanctionnées", insiste Sibeth Ndiaye

Au 43e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a estimé qu'il n'y a "plus vraiment de raison que cette grève perdure". "Les syndicats réformistes comme le gouvernement ont fait des pas les uns vers les autres", a-t-elle souligné, ajoutant que le texte, porteur de "justice sociale", ne serait pas retiré. "Nous savons qu'en supprimant les régimes spéciaux, ce sont plusieurs milliards d’euros que nous pourrons réinjecter dans la solidarité", insiste Sibeth Ndiaye. 

"Confiance et exigence"

Interrogée sur la question des violences policières, elle rappelle : "Dans un État de droit, vis-à-vis de ceux qui exercent une violence légitime, il faut à la fois avoir de la confiance et de l’exigence. Dès qu'une société vous confie une arme, vous devez savoir faire usage de cette arme avec proportion. Dès lors que vous ne le faites pas avec proportion on doit pouvoir vous punir".

La porte-parole du gouvernement estime néanmoins "qu'on ne peut pas dire qu'il y a des violences policières, comme si de manière générale, il y avait de la part des forces de l'ordre une attitude consistant à aller tabasser des manifestants systématiquement ou violenter des personnes sans raison. Quand il y a eu des fautes, elles sont systématiquement sanctionnées", souligne Sibeth Ndiaye au micro de France Inter. 

Concernant le licenciement de Ségolène Royal, contrainte de renoncer à sa mission d'ambassadrice des pôles, Sibeth Ndiaye fait part de sa "déception" au sujet de l'ancienne candidate à la présidentielle. "C'est une grande femme d'État. Qu'elle ignore la différence entre faire de la politique et faire de la diplomatie est parfaitement inacceptable".