Agnès Buzyn : "La pauvreté, aujourd'hui, c'est un sport de combat"

Agnès Buzyn
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Agnès Buzyn ©AFP - Alain JOCARD
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La Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn est l’invitée du Grand Entretien la matinale de France Inter avec Nicolas Demorand.

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Au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron du détail du plan pauvreté, très attendu par les associations, la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn sera l’invitée du Grand Entretien la matinale de France Inter. 

Cantine à 1 euro pour les enfants défavorisés, obligation de formation jusqu’à 18 ans, création d’un revenu universel d’activité … Passage en revue des principales mesures d’un plan censé remédier au « scandale de la pauvreté », qui touche 8,8 millions de pauvres en France dont 3 millions d’enfants.

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La ministre explique qu'il s'agit cette fois, pour le gouvernement, de faire de la prévention, et d'agir plus tôt sur le phénomène de pauvreté : 

Aujourd'hui on sait qu'un enfant pauvre va rester pauvre pendant 6 générations avant de rejoindre les classes moyennes, c'est une spécificité française

Agnès Buzyn explique que les inégalités se creusent très tôt, dès l'enfance, et  veut "lutter contre les inégalités de destin dès la naissance". Selon elle, le gouvernement veut aussi agir sur le retour à l'insertion avec un "accompagnement vers l'emploi immédiat dès qu'on est bénéficiaire du RSA."

Le chantier du revenu universel d'activité

L'idée de cette allocation "définie dans les six mois" est d'éviter "cette multiplicité de guichet", explique la ministre : 

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"Aujourd'hui, 30% des personnes n'accèdent pas au RSA parce qu'ils n'ont même pas l'envie d'y accéder. Ça s'appelle le non-recours [aux aides]", poursuit Agnès Buzyn qui affirme que le gouvernement "veut que les gens s'inscrivent dans un parcours, pour revenir aux formations, à une insertion"

Sur la revalorisation du RSA : "Pas de coup de pouce supplémentaire", explique la ministre mais "on revalorise tous les minima sociaux des plus en difficulté", citant par exemple "toutes les petites communes qui ne peuvent pas faire les tarifs sociaux pourront offrir la cantine à un euro( ...) des petits déjeuners avant l'école" ou d'autres mesures : "Nous allons mettre 125 millions d'euros pour réhabiliter le logement des familles."   

C'est la première fois qu'un président de la République parle, depuis des décennies, de la pauvreté en France 

L'invité de 8h20 : le grand entretien
23 min

"Le reste à charge zéro, le logement social : ce sont des mesures sociales" rappelle Agnès Buzyn qui revient sur la critique récurrente du "Président des riches" : "Quand on regarde nos mesures sociales, personne [dans l'opposition] n'emploie ces mots, parce que ce sont des bonnes mesures."     

Il y aura-t-il un plan psychiatrie en vue, comme les professionnels le réclament ? "Il y a  évidemment des mesures en faveur de la psychiatrie dans le plan santé qui sera présenté" mais "pas de plan comme ça été le cas pour le cancer il y a dix ans  : "Ça a été fait car il y avait à l'époque des progrès techniques très importants à intégrer à la pratique professionnelle (...) Ce n'est pas le cas aujourd'hui pour la psychiatrie."

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Sur la suppression du numerus clausus dans les facs de médecine : "Pas de démenti de la part d'Agnès Buzyn, mais la réponse dans 4 jours, quand le plan santé sera présenté."