Alain Griset : "Je crois que tout le monde a bien compris qu'il y avait une année blanche"

Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises, à l'Assemblée nationale, le 16 juillet.
Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises, à l'Assemblée nationale, le 16 juillet. ©AFP - François Guillot
Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises, à l'Assemblée nationale, le 16 juillet. ©AFP - François Guillot
Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises, à l'Assemblée nationale, le 16 juillet. ©AFP - François Guillot
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Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises, est l'invité du Grand entretien de France Inter.

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  • Alain Griset Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises

Nouveau ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises (PME), Alain Griset est au chevet d'un secteur dont, selon plusieurs études, quelque 30% des entreprises seraient menacées à court terme. "Ce chiffre, ce sont des études qui les prévoient, mais le gouvernement met tout en oeuvre pour que ça ne se réalise pas, explique-t-il. C'est ce qui a été fait de mars à juillet, avec tous les dispositifs dont chacun reconnait qu'ils ont permis de maintenir le tissu économique, et c'est naturellement ce qu'on continue de faire". La perspective de plus d'un million d'entreprises poussées à mettre la clé sous la porte est "inimaginable", avance-t-il. 

Secteur particulièrement touché, celui du tourisme va bénéficier d'une nouvelle forme de prêt garanti par l'État, le PGE Saison : "Globalement, l'idée c'est d'accompagner au mieux ces entreprises dont on sait qu'elles font partie de celles qui sont le plus en difficulté. La base, c'est trois mois de chiffre d'affaires - soit la plupart du temps 80% du chiffre d'affaires de l'année, et donc un prêt garanti par l'État à hauteur de ce chiffre d'affaires". Tourisme, hôtellerie et restauration sont concernés par ce dispositif qui vient s'ajouter aux précédents, car la situation n'est pas la même dans tous les territoires, explique le ministre. 

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Les établissements qui sont restés fermés cet été, notamment les hôtels et en particulier à Paris, sont-ils en danger ? "Quand ce sont de très gros hôtels, il y a des groupes financiers puissants derrière, qui permettent d'envisager une réouverture. Par contre il est évident qu'il va falloir continuer d'accompagner les hôtels plus fragiles", dit-il. 

Je crois que tout le monde a bien compris qu'il y avait, en gros, une année blanche. J'espère qu'avant la fin de l'année - au regard de ce qu'il se passera sur le plan sanitaire - les choses s'amélioreront.

Le gouvernement, qui a prévenu que la rentrée serait "difficile" a annoncé, la semaine dernière, que les salons et congrès pourront rouvrir à partir du mois de septembre. "Il y a vraiment une volonté du gouvernement d'avoir ces deux axes : d'un côté garantir la sécurité sanitaire, mais en parallèle, tout faire pour que l'économie reprenne. C'est d'ailleurs l'objet du plan de relance qui va être officialisé à la fin du mois. Nous espérons au maximum que l'économie puisse reprendre, dans un contexte différent de ce qu'on connaissions précédemment, mais il faut absolument à faire que cette économie reprenne", justifie Alain Griset. 

Les discothèques font aussi partie du portefeuille du ministre délégué. "Quelques jours après ma nomination j'ai pris l'initiative de réunir les représentants de ces entreprises", explique-t-il, qui a conduit à "un accord qui permet aux discothèques d'être accompagnées. Naturellement ça ne fait pas tout, mais on a mis en place un dispositif unique pour leur permettre d'essayer de tenir le coup". Pour autant, il reconnaît qu'il n'y a "pas de perspective d'ouverture" au regard de la circulation du virus. 

Interrogé sur la question des fêtes clandestines qui ont été organisées pour contourner la fermeture des discothèques, il affirme : "Il est évident que des gens essaient toujours de passer à travers les mailles du filet. Il y a certains lieux dans lesquels les choses ont pu être évitées. Il faut tout faire pour que ces "fêtes clandestines" ne se reproduisent pas. C'est là aussi où le virus se développe". 

Les plus jeunes qui participent à ces fêtes devraient être conscients du risque qu'ils prennent pour eux, pour leur famille. A un moment donné il faut être responsable et raisonnable.