Clément Beaune, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
- Clément Beaune Homme politique français
Après le discours de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Clément Beaune estime que "si on veut se réveiller en tant que puissance dans le monde, le réveil doit être européen. C’est par l’Europe que nous nous affirmerons".
Sur les paradis fiscaux dans l'Union européenne : "C'est un scandale européen. La règle de l'unanimité [sur les questions fiscales], il faut la changer."
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Inquiétude sur le Brexit
Y aura-t-il un no deal avec les Britanniques sur la question du Brexit ?
"Je suis inquiet mais je crois qu’un accord est encore possible" explique le Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes. "Pas d’accord en fin d’année, ça veut dire des droits de douanes, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les pêcheurs ou le tourisme en France. Mais on s’y prépare, au cas où, avec des mesures de soutien, notamment pour la pêche." Il espère que les déclarations de Boris Johnson, relèvent "d'une tactique". "Si c’est une volonté de quitter l’Europe sans accord, c’est une mauvaise chose, mais il faut nous le dire. Mais j’espère que c’est une tactique et que ça va cesser".
Il précise aussi qu'un mauvais accord, serait "bien pire", ce serait un accord qui "céderait trop aux Britanniques, qui leur donnerait pour faire simple l'accès à notre marché sans respecter nos règles sanitaires, climatiques".
Harmoniser les mesures anti-Covid
Sur la gestion de la pandémie, Clément Beaune plaide pour une harmonisation des critères. Il convient qu'il y a "un effet patchwork" au regard de l'ensemble des mesures de protection prises dans les différents pays européens.
"Avec les pays frontaliers, on fait en sorte que pour ceux qui y travaillent, qu’ils puissent y aller tous les jours. Et on essaye d'avoir les mêmes critères, pour qu’une zone rouge, ce soit sur les mêmes critères partout, j’espère qu’on aura un accord la semaine prochaine."
Quant aux couples séparés par les impossibilités de voyager d'un pays à l'autre, il convient que "la procédure actuelle n'est pas satisfaisante" et il "espère qu'en fait de semaine nous aurons les premiers laissez-passers".
Pour les vaccins, il garantit que "l'Europe signe en commun avec des laboratoires qui cherchent les vaccins pour qu’on ait des vaccins le moment venu. Les Français seront servis en premier, en même temps que les autres [européens]."
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Crise des migrants : à chacun sa part
Clément Beaune estime qu'au total ce sont près de 1000 migrants, personnes mineures ou non, venus des différentes îles grecques qui seront accueillies par la France, "la centaine évoquée ces derniers jours, c’est un supplément".
"Depuis 2018 nous avons toujours une ligne constante. La France prend sa part de solidarité européenne, et avec l’Allemagne nous sommes le pays qui a accueilli le plus de migrants en détresse".
Les accords de Dublin sont à remettre en cause, selon le Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes.
"Il faut que le pays d'accueil reçoive les gens qui débarquent, et que ensuite, tous les pays européens prennent leur part de l’accueil des réfugiés".
Des sanctions possibles en Turquie
De nouvelles sanctions européennes contre la Turquie pourraient être prises "dans les prochains jours", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune, en évoquant les tensions actuelles en Méditerranée orientale. "Ça pourrait être une des mesures si la Turquie continue ses provocations", a-t-il affirmé. "Nous verrons comment se comporte la Turquie avec des bateaux qui sont aujourd'hui dans les eaux chypriotes".
Des sanctions contre la Turquie pourraient être prises lors du Conseil européen "qui réunit le président Macron et ses collègues la semaine prochaine".
"Quand vous avez un pays, la Turquie en l'occurrence, qui, régulièrement, depuis des mois, menace les Chypriotes, les Grecs, par des bateaux qui sont dans leurs eaux territoriales, par des survols du territoire, etc. Qui nous menace sur le plan migratoire, utilise des migrants pour faire pression (...), tout cela c'est une atteinte à la souveraineté européenne", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes.
Par ailleurs, Clément Beaune a ajouté que "nous avons un consensus européen pour dire que tant que la Turquie se comporte ainsi, nous ne pourrons pas avancer sur des coopérations en matière migratoire, en matière énergétique, etc."
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