Covid-19 : "Rien, dans ces effets indésirables, ne remet en cause cette vaccination" selon Odile Launay

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Odile Launay, infectiologue, coordinatrice du centre de vaccinologie Cochin-Pasteur, membre du comité vaccin Covid-19, est l'invitée du Grand entretien de France Inter.

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Les vaccins sont certes novateurs mais montrent une efficacité exceptionnelle, signale Odile Launay. Elle estime que les questions que les plus sceptiques se posent sont légitimes, mais elle rappelle que cela fait une dizaine d'années que les laboratoires travaillent sur les coronavirus et sur la technique de l'ARN messager.

"On a une chance incroyable de pouvoir vacciner moins d’un an après l’apparition de ce virus" estime-t-elle. 

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La balance entre les risques et les bénéfices

L'efficacité à court terme a été démontrée à 95% . "Ces vaccins ont été développés sur 15 000 personnes pour Moderna et 20 000 personnes pour Pfizer. Ils n’ont pas montré de problème grave"

Concernant les effets indésirables des vaccins qui seront bientôt administrés, l'infectiologue parle d'une d'une "réactogénicité" plus importante, ce sont les réactions de rougeurs, inflammatoires, avec fièvre et fatigue. "C’est un peu plus fréquent", que pour des vaccins déjà connus, "avec une intensité un peu plus élevée qu’avec des vaccins habituels, mais ça rentre dans l’ordre rapidement, donc on n’a pas d’inquiétude particulière, ça ne veut pas dire qu’il ne faudra pas surveiller". 

"Il y a plus d’effets indésirables qu’avec un vaccin classique. Mais il faut continuer la surveillance, tous les pays mettent au point une surveillance intensifiée, mais rien, dans ces effets indésirables, ne remet en cause cette vaccination, dans un premier temps auprès de la population à très haut risque de développer une forme grave, de passer en réanimation, voire de décéder de cette maladie", explique Odile Launay, car "il n’y a rien comme effet grave qui remettrait en cause la balance bénéfice-risque".

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Contre quoi le vaccin protège-t-il ? 

Les données actuellement disponibles, disent que ces vaccins "permettent d’éviter la maladie, les cas symptomatiques de façon très significative, avec un taux de protection énorme, 95%. Les formes sévères sont plus rares. Dans les essais, ils ont dix formes sévères, et il y a neuf formes sévères qui sont survenues chez des gens non vaccinés et un cas chez des gens vaccinés. C’est trop tôt pour avoir des données précises sur l’efficacité contre des formes sévères mais on a de forts éléments pour penser que ce vaccin va protéger contre les formes sévères." 

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Quant à une préférence pour le vaccin chinois, Odile Launay estime n'avoir aucune donnée permettant de se faire une opinion. 

"Sur le vaccin chinois, on n'a aucune donnée. Sinopharm avance une efficacité de 86%, mais il n'y a aucune raison pour penser que ce vaccin sera plus sûr que le vaccin avec ARN messager."

"La question qui va se poser de plus en plus, c'est l'impact de la vaccination sur la transmission du virus. L'objectif de la vaccination est de réduire les formes graves, réduire la mortalité, et reprendre une vie proche de la normale."

Au-delà du vaccin, les mutations possibles du virus

Ce virus deviendra probablement saisonnier. Quant aux mutations possibles, "pour l'instant, les mutations observées sur le virus ne remettent pas en cause les stratégies de vaccination, qui visent la protéine d'enveloppe du virus."

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