"Quand le marché est dynamique, il faut retourner à l'emploi" a estimé Muriel Pénicaud, ministre du Travail, invitée de France Inter mardi matin, interrogée sur le durcissement des règles du droit à l'assurance chômage. "Oui, les règles sont un plus dures, mais dans un contexte où il y a de l’emploi", a-t-elle jugé.
- Muriel Pénicaud Ministre du Travail, ex-membre du comité exécutif de Danone, ancienne directrice générale des Ressources humaines et présidente du conseil d'administration du Fonds Danone Ecosystème
"Ce n'est pas un but à vie, pour personne, d'être à l'assurance chômage. C'est un filet de sécurité entre deux emplois : quand le marché est dynamique, il faut retourner à l'emploi", a estimé Muriel Pénicaud sur France Inter mardi matin. "Vous ne trouvez pas que c'est du bon sens, qu'il faille travailler un jour sur quatre pour avoir droit à l'assurance chômage", a déclaré la ministre du Travail, interrogée sur les propos de Laurent Berger (CFDT), qui prédit que la réforme en question va être "une tuerie".
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"Pour les partenaires sociaux, qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord, c'est difficile à accepter que ce soit l'État qui fixe les règles. Mais mon but c'est l'emploi : je cherche moins d'emploi précaire et plus d'emploi durable. Je ne crois pas que ce sera ce qu'il prédit, je ne vois pas en quoi le fait de travailler six mois au lieu de quatre mois en deux ans conduirait à la pauvreté", a-t-elle répondu au leader syndical. "Oui, c'est un un peu plus dur mais dans un contexte où il y a de l'emploi et je trouve logique que quand il y a de l'emploi, il soit pris, et que l'assurance chômage soit le filet de sécurité entre deux emplois", a ajouté Muriel Pénicaud.
Muriel Pénicaud a par ailleurs déclaré qu'un taux de chômage à 7% restait l'ambition à atteindre à la fin du quinquennat : "Si les conditions macro-économiques mondiales et européennes n'amènent pas la récession, on peut considérer que c’est un horizon possible. On est passé de 9,6 à 8,5 % de taux de chômage en deux ans, c'est un demi million d'emplois qui ont été crées, il faut continuer."
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SNCF : "Le droit de retrait n'était pas légitime"
"La direction générale du travail, que j'ai interrogée, estime que le droit de retrait n'était pas légitime dans ce cas précis", a par ailleurs déclaré Muriel Pénicaud, à propos du droit de retrait exercé dès vendredi par de nombreux agents SNCF après un accident avec un TER dans lequel ne se trouvait qu'un seul agent, le conducteur.
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"Quand il y a une situation particulière, le droit de retrait est fait pour ça. Mais il faut bien distinguer le cas particulier et le cas général. Quand je dis que ce n'est pas légitime, c'est que ce n'est pas vrai que tous les trains de France sont en danger grave et imminent et donc c'est là où ça devient une grève et non plus un droit de retrait", a souligné la ministre.
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Concernant d'éventuelles sanctions et le non-paiement des jours non-travaillés, Muriel Pénicaud estime que les choses sont claires : "La SNCF a annoncé que puisque le travail avait repris, il n'y aurait pas de poursuites ni de sanctions et je pense que c'est une bonne chose. En revanche on est payé quand on travaille. Quand on est en grève on n'est pas payé. La SNCF a engagé les retenues sur salaire de ceux qui étaient grévistes. C'est l'application de la loi."
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