Elisabeth Borne : "Le droit de grève est légitime, mais le bon chemin, c'est de discuter"

Elisabeth Borne, Ministre des Transports
Elisabeth Borne, Ministre des Transports ©AFP - Ludovic Marin
Elisabeth Borne, Ministre des Transports ©AFP - Ludovic Marin
Elisabeth Borne, Ministre des Transports ©AFP - Ludovic Marin
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Après avoir présenté le projet de loi d'habilitation pour la réforme de la SNCF, Elisabeth Borne, ministre des Transports, a répondu aux questions d'Ali Baddou et des auditeurs de France Inter.

Avec
  • Élisabeth Borne Actuelle Première ministre, ex-ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion.

Après avoir présenté mercredi en Conseil des ministres le projet de loi d'habilitation "pour un nouveau pacte ferroviaire" lui permettant de recourir aux ordonnances afin d'entamer la réforme de la SNCF, Elisabeth Borne est l'invitée d'Ali Baddou. 

"Il ne faut pas refuser de parler de ces sujets"

La journée du 22 mars, pour laquelle les syndicats ont appelé les agents du secteur public, et notamment les cheminots, à faire grève, sera-t-elle une journée noire dans les transports ? "J'espère que non", répond-elle, affirmant croire que le dialogue est le plus important. "Je souhaite qu'on continue la concertation, c'est cette concertation qui doit permettre d'écrire le projet de loi", explique-t-elle. "Quand on a une concertation en cours, je ne comprends pas pourquoi on emploie le terme de "rapport de force"__, il n'y aucune raison de brandir ces menaces", assure-t-elle. 

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"Le droit de grève est légitime dans le pays, mais le bon chemin c'est de discuter pour répondre aux difficultés des Français qui prennent le train chaque jour, pour répondre aux questions que les cheminots se posent", explique la ministre. Interrogée sur la question d'une "culture de la grève" à la SNCF, elle explique ne pas vouloir "rentrer dans ces débats". "Je dis qu'il ne faut pas refuser le dialogue, il ne faut pas refuser de parler de ces sujets, or c'est ce qu'on fait depuis trop longtemps : on brandit des épouvantails dès que l'on parle de l'organisation de la SNCF, on nous parle de privatisation, il n'en n'est absolument pas question". 

L'ouverture à la concurrence, "stimulante" pour la SNCF

Toutefois, l'ouverture à la concurrence des chemins de fer est bien au programme, "elle a été décidée sous le précédent quinquennat", précise la ministre, "il faut s'y préparer en discutant". Pour la ministre, "c'est dans l'intérêt de tout le monde : celui des voyageurs, parce que de nouvelles entreprises vont arriver avec de nouvelles idées, et je pense que c'est aussi intéressant pour la SNCF, c'est stimulant (...) : je suis certaine qu'ils sauront tirer parti des expériences des autres et qu'ils gagneront des appels d'offre". 

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Face aux propositions du gouvernement, la CGT a remis au ministère un rapport contenant des contre-propositions. "C'est un rapport très nourri, on va en débattre avec tous les acteurs concernés", explique la ministre. "Mais la CGT nous dit qu'il ne faut pas faire l'ouverture à la concurrence : je ne peux pas être d'accord sur le fait de laisser croire aux cheminots que cette ouverture à la concurrence ne se fera pas", affirme-t-elle. 

Sur la grève attendue à Air France

Le 22 mars, les salariés d'Air France sont aussi appelés à la grève par leurs syndicats, pour demander une augmentation de leurs salaires. Elisabeth Borne en appelle "à la responsabilité des syndicats" pour ne pas "casser la croissance" du groupe Air France. "Il y a eu des augmentations salariales, les salariés bénéficient d'un intéressement, mais Air France doit avoir des marges de manœuvre pour développer sa flotte", détaille-t-elle. 

Sur le passage des routes à 80km/h

"Le Premier ministre l'a expliqué : en 2017, il y a plus de 3 500 morts sur les routes, et 75 000 blessés, dont 25 000 vont garder des séquelles", détaille la ministre. "L'objectif, c'est de sauver des vies, et à chaque fois c'est par des mesures fortes et difficiles, comme le permis à points ou la ceinture, qu'on a réussi à faire baisser la mortalité". Après l'expérimentation, et avant l'entrée en vigueur de la nouvelle vitesse au 1er juillet, "les chiffres sont sur la table, le Premier ministre a annoncé qu'on ferait un bilan de cette mesure en 2020, on verra bien si elle a donné les résultats escomptés"

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