Étudiants : "Passer sa journée sur Zoom et Skype, à la fin on se demande si on est un robot ou un être humain"

L'université de Nanterre
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L'université de Nanterre ©AFP - Marc Watrelot
L'université de Nanterre ©AFP - Marc Watrelot
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Pierre Mathiot, directeur de Sciences-Po Lille, Imane Ouelhadj, étudiante à Nanterre, Dominique Monchablon, psychiatre, et Manuel Tunon de Lara, président de la Conférence des présidents d'université (CPU) sont les invités du Grand entretien.

Avec
  • Dominique Monchablon Psychiatre à la Fondation Santé des Etudiants de France
  • Pierre Mathiot Professeur de sciences politiques à Sciences-Po Lille, responsable de la mission "Baccalauréat 2021 : Un nouveau baccalauréat pour construire le lycée des possibles"
  • Manuel Tunon de Lara Président de la Conférence des présidents d'université (CPU)

Manuel Tunon de Lara, président de la Conférence des présidents d'université (CPU) expliquent que "les étudiants vont mal. Ce 2e confinement est plus difficile que le 1er. Les étudiants de 1ere année, qui ont eu une mise en situation, ont besoin de rencontres, de s’entraider, d’apprendre l’université, et ça a disparu". 

"Un tiers des étudiants ont des signes de dépression et des idées noires. il y a un impact réel sur leur santé mentale", explique-t-il.  

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"Les universités ont fait preuve d’une formidable adaptation; il y a une accélération de la façon d’enseigner à distance" dit-il mais "on milite pour un deuxième semestre qui permette de sauver l’année". 

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"Passer sa journée sur Zoom et Skype, à la fin on se demande si on est un robot ou un être humain" raconte Imane Ouelhadj, étudiante à Nanterre. "Ce qui me fatigue le plus c’est le fait de ne pas avoir de vie sociale ; j'avais un job étudiant au niveau de la tour Eiffel, je me retrouve sans job étudiant. Donc pour financer ma vie au quotidien, mes parents m’aident pour financer ma vie quotidienne". 

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Dominique Monchablon, psychiatre, évoque l'impact psychologique de la crise du coronavirus et des périodes de confinement, chez les étudiants et les enseignants. "ça a été un psycho trauma collectif" explique-t-elle. Les étudiants en ont souffert, comme la population en général. "Pour le 1er confinement, c’est la souffrance anxieuse qui s'est manifestée, et dans le 2e c’est la souffrance dépressive, lié à la perte du lien social". 

Mais au-delà de ça, "ça a été l'occasion de révéler des fragilités antérieures et toutes les angoisses de perte ont été réactivées". Or Dominique Monchablon rappelle que "Les structures de soin dédiées aux étudiants sont largement insuffisantes (...) L'accès aux bureaux d'aide psychologique, en temps hors Covid, peut prendre plusieurs mois"

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Pour Pierre Mathiot, directeur de Sciences-Po Lille, actuellement ce qui est compliqué c'est le manque de visibilité sur les mois à venir. "Le plus compliqué, c’est qu’on ne sait pas quand on pourra reprendre à peu près normalement".

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