Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, ancien ministre de la transition écologique et solidaire, et Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue pour le livre "D’un monde à l’autre" (Fayard), sont les invités du Grand entretien ce mardi.
Pour Nicolas Hulot, "la crise sanitaire, c'est l'avatar d'une crise beaucoup plus profonde. Dans la précipitation du temps, on ne s'attaque pas toujours aux racines des choses. Cette introspection-là est plus que jamais nécessaire." et pour Frédéric Lenoir, "rien ne peut changer si notre regard ne change pas. Chacun d'entre nous doit être convaincu que le changement est nécessaire (...). Sans modification des modes de vie, rien ne changera."
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Nicolas Hulot :
On est conditionné à notre corps défendant, cette tendance au consumérisme il faut qu’on la combatte, la liberté c’est s’affranchir de ces conditionnements, on propose de mettre de la conscience dans le quotidien.
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Nicolas Hulot estime "qu'il revient à chacun de faire sa révolution", et pour Frédéric Lenoir, "on se méfie des nouveaux intégrismes : on connait tous des gens qui ont des très bons comportements, mais qui deviennent de nouveaux prêtres qui font la morale à tout le monde. On connait des gens qui sont dans le jugement permanent".
Sur les questions de politique actuelle, "Ce qui serait bien, c'est que la ministre de l'Ecologie puisse prendre ces prérogatives sans aller demander l'autorisation à Matignon ou à l'Elysée", a jugé Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, à propos de l'interdiction de la chasse à la glu ou des dérogations à l'interdiction des néonicotinoïdes.
Nicolas Hulot regrette que ce ne soit pas Barbara Pompili, la ministre de l'Ecologie, qui ait annoncé l'interdiction de la chasse à la glu mais "le président". L'actuel président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'Homme estime qu'on jugera l'actuelle ministre de l'Ecologie "sur la longueur". "Ce qui compte c'est la cohérence, est-ce qu'on va signer le Mercosur ou pas ? Est-ce qu'on va avoir une vision sur les milliards d'euros de la politique agricole commune ?", a interrogé Nicolas Hulot. Il assure par ailleurs que Barbara Pompili est "une fille que j'aime beaucoup, très compétente, très courageuse".
Alors que le gouvernement appelle désormais à la reprise de l'économie, Frédéric Lenoir répond que "c’est justement de cela qu’il faut sortir, on propose que dans ce plan de relance , qu’on ne relance pas une économie qui contribue à détruire la planète. Plutôt que de mettre massivement de l’argent dans le transport aérien, prenons acte d’une baisse du transport aérien. Mettons ces milliards pour soutenir des industries en crise pour les faire évoluer vers d'autres choses, le train, on peut le soutenir massivement".
Nicolas Hulot qu'il faut _"anticiper sur les conséquences sociales, il faut de la méthode, de la prévisibilité, de la progressivité. Il y a une partie de la France qu’on peut réindustrialiser sur les transports doux, et la ville durable". _Il dit attendre pour cela " avec beaucoup de curiosité le rôle du commissaire au plan François Bayrou. Il faut de la méthode. Il faut savoir quels secteurs développer, modérer, mais pour cela il faut s'inscrire dans le temps, avoir de la prévisibilité".
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Dernier mot de Nicolas Hulot interrogé sur l'échéance de la présidentielle : "2022 ? Ce qui m'intéresse c'est ce que la France et l'Europe feront d'ici 2022, pour le reste on verra plus tard."
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