"Dans mon secteur des transports, on n'a pas inventé grand-chose depuis le Concorde et le TGV : je pense qu'on est dans un moment où l'on peut inventer l'avion vert, et s'il y a bien un pays qui peut le faire c'est nous", a estimé Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports.
- Jean-Baptiste Djebbari Secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports
"L’aéronautique est extraordinairement chamboulé par cette crise. Il faut rebondir et on a un sujet, c’est le verdissement de l’aérien", a jugé Jean-Baptiste Djebarri, secrétaire d'État aux Transports, invité de France Inter mardi matin. "C’est une ambition partagée d’avoir des avions plus verts", poursuit-il, estimant que la France peut jouer un rôle important dans ce processus : "On n'a pas inventé grand chose depuis le Concorde et le TGV. S’il y a bien un pays qui peut le faire c’est nous. Cette façon d’aborder l’écologie, c’est une façon plus concrète que celle des tribunes qui consistent à donner beaucoup de leçons et à très peu d’action."
Jean-Baptiste Djebarri confirme la volonté du gouvernement de "supprimer petit à petit" les liaisons aériennes intérieures en France quand un substitut ferroviaire efficace existe. "C’est vrai pour Bordeaux, Rennes, Nantes", cite le secrétaire d'État. "C’est déjà largement à l’oeuvre, par exemple, plus personne ne prend l’avion pour aller à Strasbourg." Si Air France arrête ses liaisons intérieures, "nous avons des moyens très simples pour ne pas redistribuer les créneaux à d’autres compagnies", ajoute M. Djebarri.
Concernant l'emploi à Air France, l’État a, selon lui, "rempli sa tâche pour sauver plusieurs dizaines de milliers d’emploi" et le patron de la compagnie "a raison d’engager cette discussion avec les syndicats".
Organiser les transports dans un but sanitaire
Dans les transports publics, "la stratégie a fonctionné, même si nous avons connu quelques difficultés au démarrage à Paris". "On a fait en sorte d’avoir une offre de transport assez large, d’avoir plus de transports que de passagers aux heures de pointes Il y a une réussite, c’est le port du masque, plus de 95 % du port du masque en région parisienne."
"Je pense qu’on aura une affluence plus importante en fin de semaine, jeudi et vendredi. Le vrai point de rendez-vous sera lundi prochain", le 18 mai. "L’idée n’est pas de dresser devant chaque francilien un parcours du combattant, c’est d’organiser les transports dans un but sanitaire. Mais oui, vous pourrez vous voir refuser l’accès aux transports si votre motif n’est pas légitime ou si vous n’avez pas à emprunter les transports à cette heure-ci. Et si vous êtes réfractaire vous pourrez vous voir infliger une amende. Une cinquantaine de personnes hier ont refusé de porter un masque, elles ont été reconduites en dehors du système de transports", précise Jean-Baptiste Djebarri.
"La logique est d’avoir le plus de trains possibles pour avoir le moins de gens dans les trains, d’étaler les pointes et de mettre en place des mesures de régulation. Le moyen de le faire c’est de réguler les gros points d’entrées, nous avons fermé 62 stations en Île-de-France et nous avons mis 400 points de contrôle dont une centaine en région parisienne", détaille-t-il.
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