

Jean-Christophe Niel, directeur général de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) est l'invité de France Inter.
- Jean-Christophe Niel directeur général de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
Jean-Christophe Niel, directeur général de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) répond au Grand Entretien d'Amélie Perrier. Pourquoi la mise en service de l'EPR de Flamanville a été repoussé à 2020 ? Qu'en est-il de la filière française dans la construction des centrales ? Quelles sont les failles techniques de ces centrales ? Quels en sont les risques ?
Chargé de s'assurer "que le niveau de sûreté est le plus fort possible", en contre-expertisant les projets d'équipements nucléaires, Jean-Christophe Niel explique qu'aujourd'hui "il n'y a pas de sujet qui nécessite d'être traité en urgence", mais qu'en revanche "il y a des travaux importants, comme la troisième phase post-Fukushima, ou ceux liés à la prolongation d'exploitation au-delà de 40 ans", explique-t-il.
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"Il y a une vigilance à avoir à chaque instant".
Alors que Greenpeace parvient à faire entrer ses militants sur les sites nucléaires, comment être assuré que ceux-ci sont réellement sûrs ? "Il y a des mesures prises, avec un dispositif de défense en profondeur, qui consiste à interposer entre les gens malveillants et la centrale un certain nombre de barrières (...). L'IRSN est dans une logique de débat, nous rencontrons régulièrement les experts non-institutionnels".
Quid des nouveaux retards annoncés sur la construction du réacteur EPR de Flamanville ? "Ce qui est clair, c'est que les anomalies détectées sur le circuit secondaire principal, c’est une alerte sérieuse. Ça montre des défaillances dans la réalisation des soudures. Aujourd’hui EDF envisage de réparer 50 soudures et veut justifier le maintien en l’état d’une dizaine d’autres, c’est à nous d’avoir un débat technique pour vérifier si ce maintien en l’état est acceptable ou pas”.
Il explique également que les projets comme l'EPR sont "de grande ampleur (...), ce sont des réacteurs plus complexes que les précédents", et pointe du doigt la place de la sous-traitance : "Nous avons conclu, dans un de nos avis, qu'il fallait renforcer la co-construction des chantiers plutôt que la simple sous-traitance".
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Il s'agit aussi pour l'IRSN de tirer des leçons de ce qu'il s'est passé à Fukushima : "On continue à tirer des leçons, des dispositifs ont été implantés après l'accident notamment sur le refroidissement (...). Cela a aussi conduit à une réflexion sur la gestion d'un accident sur le long terme".
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Sur le stockage des déchets et notamment sur le projet de site d'enfouissement à Bure, Jean-Christophe Niel explique qu'il s'agit de la "référence internationale (...) pour éviter que la radioactivité remonte à la surface". Les techniques alternatives "ne sont pas convaincantes, elles ne résolvent pas le problème sur le long terme voire sur le très long terme", explique-t-il.
Est-ce une folie de construire un équipement comme l'EPR de Flamanville au bord de la mer, alors même qu'on ne maîtrise pas l'avancée de la ligne de côte dans les décennies à venir ? Répondant à cette question d'un auditeur, Jean-Christophe Niel détaille : "Les installations nucléaires ont besoin d’eau, donc elles sont soit au bord d’une rivière soit de la mer. Mais il y a aussi la question de l’environnement qui doit être pris en compte, ce sujet doit être pris en compte par les industriels : tous les 10 ans les installations font l’objet d’un contrôle technique très approfondi. A cette occasion, les industriels doivent s’assurer que l’environnement n’a pas changé et que le niveau de l’eau n’a pas monté. Si tel était le cas ils devraient prendre leurs responsabilités”.
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