Karine Lacombe, infectiologue : "Le confinement, c'est une histoire de sémantique"

Karine Lacombe est cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.
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Karine Lacombe est cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. ©AFP - Anne-Christine Poujoulat
Karine Lacombe est cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. ©AFP - Anne-Christine Poujoulat
Karine Lacombe est cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. ©AFP - Anne-Christine Poujoulat
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"Plus on met des mesures, plus on va aller vers quelque chose qui ressemble au confinement mais qui n’en porte pas le nom", estime Karine Lacombe, infectiologue et épidémiologiste, cheffe de service des Maladies infectieuses de l’Hôpital Saint-Antoine (AP-HP).

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  • Karine Lacombe Infectiologue et cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris

La dynamique de l’épidémie est France est différente de ce qu’il se passe ailleurs, a confirmé l'infectiologue et épidémiologiste Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Saint-Antoine à Paris (AP-HP), invitée de France Inter vendredi. "La différence, c’est qu’on a des mesures de restrictions qui pèsent sur la dynamique de l’épidémie et qui font qu’on n'est pas dans une flambée comme en Angleterre où les bars et restaurants étaient ouverts, par exemple." Selon Karine Lacombe, les restrictions en place depuis plusieurs mois en France fonctionnent.

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Pour les couvre-feu, "on a vu un impact positif de celui à 20h, celui à 18h est en train d’être analysé, il est très certainement positif car on est sur ce plateau". En effet, depuis quelques semaines, les indicateurs de l'épidémie forment une sorte de plateau sans progression importante ou incontrôlée. "Mais ce plateau est très haut, on est au même nombre d'hospitalisation qu’en mars-avril", souligne l'infectiologue. 

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Le "pari" du non-reconfinement

Pour Karine Lacombe, le choix du gouvernement de ne pas reconfiner le pays est "un pari qui a été fait". "Qu'est-ce qu’on aurait pu faire ?", interroge-t-elle. "Confiner très fort, profiter des vacances, de façon à couper définitivement la dynamique épidémique, retomber à un stade très bas de contamination, plus de saturation du système hospitalier et, derrière, nos armes, très importantes : les tests, la vaccination. Et au moment de relever le confinement, une phase de sortie de crise." Mais ce n'est pas l'alternative choisie par le gouvernement. 

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"On est au bord du précipice. Est-ce qu’on tombe ou est-ce qu’on reste en équilibre. Pour l’instant on reste en équilibre et personne, personne n’espère qu’on va tomber."  

"Le confinement est une histoire de sémantique", juge Karine Lacombe. "Plus on met des mesures de limitation de l’activité et des déplacements, plus on va aller vers quelque chose qui ressemble au confinement mais qui n’en porte pas le nom. Si on veut casser la courbe épidémique, parce que le plateau sera à un moment donné trop haut, ça s'appellera un confinement ou autre chose. Des mesures de coercitions plus importantes que celles qui pèsent déjà, oui, sont inévitables."

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L'infectiologue souligne toutefois que la fermeture des écoles, organisée dans le planning des vacances scolaires, "va aider". "Ça limite le brassage des populations, des parents à l’école, ça va avoir un impact positif." 

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