"Nous sommes aujourd'hui 5% en dessous du niveau d'activité pré-Covid", explique le gouverneur de la Banque de France, auteur de "Retrouver confiance en l'économie" (Odile Jacob), invité du Grand entretien de France Inter mardi matin.
- François Villeroy de Galhau Gouverneur de la Banque de France
"Il y a une crise grave et l'économie est en situation difficile", constate François Villeroy de Galhau. Mais cette situation est "moins difficile que ce que nous pouvions redouter", notamment grâce "aux interventions publiques" souligne une nouvelle fois le gouverneur de la Banque de France, invité de France Inter mardi matin. "Nous sommes 5% en dessous du niveau d’activité pré-Covid. Pendant le 1er confinement on était à -30%", rappelle-t-il. Problème : "On doute un peu de nous-mêmes" en France, alors que "la confiance, c'est le démarreur", a-t-il souligné. "La confiance des particuliers qui puissent consommer et ainsi soutenir l'activité, la confiance des entrepreneurs qui puissent investir et embaucher", a énuméré le gouverneur de la Banque de France.
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Les Américains, eux, "ont moins bien géré que nous la crise sanitaire, malheureusement ils ont plus de morts, et pourtant les conséquences économiques y sont deux fois moindres parce que je crois qu'il y a une espèce de ressort, de confiance en l'avenir, de capacité d'innovation et d'adaptation qui est plus forte côté américain", selon lui.
François Villeroy de Galhau souligne par ailleurs que, d'après lui, "la vaccination est la clé de la confiance durable" si l’on veut "retrouver la confiance des consommateurs et des entrepreneurs".
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L'épargne de Français, "une réserve de 4% de croissance"
"Ce qu’on a constaté à l’été dernier et en décembre c’est que les Français ont envie d’acheter des services ou des biens, quand les restrictions sanitaires sont levées et c’est une bonne nouvelle pour l’emploi et l’activité", estime François Villeroy de Galhau. Il précise que l'épargne des Français représente environ 100 milliards d’euros, soit "une réserve d’environ 4% de croissance qui va, au fur et à mesure que la confiance va revenir, aider l'emploi et l'activité".
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Par ailleurs, il juge que "la plupart des PGE", les prêts garantis par l'État aux entreprises en difficultés, "seront remboursés". Mais qu'il faut "se donner du temps". Ces prêts ne seront pas tous remboursés au printemps prochain : en effet, une deuxième année de remboursement a été ouverte et ce remboursement peut ensuite "s'étaler sur quatre années supplémentaires", précise M. Villeroy de Galhau.
D'après lui, "les entreprises viables économiquement mais fragilisées économiquement par la crise, sont à aider". Mais une entreprise "sans perspective économique durable" est "appelée à changer, à se restructurer" et cela "ne sert à rien de l’aider à l’identique".
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La "transformation écologique", une "opportunité d'investissements"
Interrogé, notamment par des auditeurs, sur la perspective d'une reprise plus écologique, il juge que l'on "peut consommer responsable". "J’ai passé des vacances en Auvergne, ce n’est pas forcément ce que j’aurais fait et je crois qu’on a changé nos habitudes de consommation."
"La reconstruction post-crise doit être la transformation", ajoute-t-il, soulignant "trois plus" dont le numérique et l'écologie. "Dans cette reconstruction, il faut en profiter pour faire des investissements verts." Dans le plan de relance du gouvernement français, "et je le dis en toute indépendance", il y a "un tiers pour les investissements écologiques", souligne-t-il. "Voilà une façon de transformer la crise en opportunité."
"Je crois à la croissance verte, mais pas à la décroissance, qui est douloureuse sur le plan des projets, du pouvoir d’achat et de l’emploi."
"La transformation écologique, c’est une opportunité d’investissements, pour nos entreprises, de nouveaux emplois", ajoute le gouverneur de la Banque de France, citant encore l'exemple des États-Unis, qui "sont décidés à investir dans le climat". Mais qui sont aussi "les champions" sur "l'accélération du numérique". "Il faut que la reconstruction d’après la crise soit une transformation, pas un redémarrage à l’identique. Il faut que nous apprenions à réconcilier Keynes, économiste du soutien et de la solidarité, et Schumpeter, économiste de l’innovation."
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