"Les Tunisiens aspirent à une démocratie réelle, pas une démocratie de compromis entre partis politiques"

France Inter
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La Tunisie vient-elle de vivre un coup d'État ou un sursaut de la révolution ? Ahlem Belhadj, professeure de médecine, Salwa Hamrouni, professeure de droit constitutionnel et Henda Chennaoui, journaliste, blogueuse et militante féministe, sont les invitées de 8h20.

Avec
  • Salwa Hamrouni membre de l'Association tunisienne du droit constitutionnel, professeur de droit public à l'université de Tunis
  • Ahlem Belhadj Professeure de médecine, secrétaire générale du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires, ancienne présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates.
  • Henda Chennaoui Journaliste, militante féministe

Il y a une semaine, le Président tunisien Kais Saied s'octroyait les pleins pouvoirs, limogeait le gouvernement et suspendait le Parlement. Coup d’État ou nouveau sursaut de la révolution? "Jusque là, on ne peut pas dire que c'est un coup d'État", estime la constitutionnaliste Salwa Hamrouni. "Il y avait un dysfonctionnement total des institutions étatiques. Le recours à un état d’exception est légitime. Même si on ne respecte pas complètement l’esprit de l’article 80. Il fallait sortir d’un cercle vicieux." "Les Tunisiens aspirent à une réelle démocratie, et non pas une démocratie de compromis politiques entre partis", observe de son côté la journaliste Henda Chennaoui.

Une crise politique qui a beaucoup impacté la crise sanitaire : la rapidité et l'efficacité des mesures prises face à la Covid-19 s'en sont ressenti, selon Ahlem Belhadj. "Mais on commence à respirer depuis quelques jours. On espère voir dans les prochaines semaines une bonne campagne de vaccination."

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