Les urgences vont-elles craquer cet été ?

À l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine
À l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine ©AFP - BENOIT DURAND
À l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine ©AFP - BENOIT DURAND
À l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine ©AFP - BENOIT DURAND
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Confrontés à la recrudescence des cas de Covid et au manque de personnel dû à la période estivale, les services d'urgence sont sous tension. Lionel Lamhaut, médecin urgentiste à l'hôpital Necker, et Pierre Schwob Tellier, infirmier à l'hôpital Beaujon, sont les invités d'Amélie Perrier.

Avec
  • Docteur Lionel Lamhaut Médecin urgentiste au SAMU de Paris-SMUR Necker, anesthésiste-réanimateur, professeur agrégé de médecine, cofondateur et président de l'association SAUV Life.
  • Pierre Schwob Tellier Infirmier aux urgences de l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine), vice-président du collectif Inter-Urgences.

En cette période estivale, les effectifs ont été revus à la baisse dans les hôpitaux pour permettre aux soignants de souffler après un an et demi particulièrement difficile. Mais avec la recrudescence des cas de Covid-19 sous l'effet du variant Delta, "l'hôpital est en saturation", constate Pierre Schwob Tellier. "La plupart des hôpitaux ont activé cellule de crise, ce qui montre qu’on est revenu dans une situation tendue", souligne de son côté Lionel Lamhaut.

L'un des problèmes structurels est le manque de soignants, notamment des infirmiers. "La conséquence, c’est des fermetures de services d’urgences, la nuit notamment, en Bretagne, en PACA, en Pays-de-la-Loire… À Laval, chef lieu de département, les urgences sont fermées à partir de minuit et demi. Les patients attendent le lendemain matin avec du Doliprane. Ça met en danger l’accès aux soins pour la population pendant les vacances", insiste Pierre Schwob Tellier. 

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Lionel Lamhaut précise que la pression s'exerce davantage sur les hospitalisations que sur les services de réanimation. "Ceux qui vont être hospitalisés aujourd'hui sont non vaccinés et plus jeunes", observe l'urgentiste.

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