Jean-Yves Le Drian, sur la crise ukrainienne : "Je considère que la situation est très grave"

Jean-Yves Le Drian
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Jean-Yves Le Drian ©AFP - JENS SCHLUETER / POOL / AFP
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Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, réagit aux tensions entre l'Ukraine et la Russie.

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"Je considère que la situation est très grave, il ne faut pas se leurrer" déclare Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, concernant la crise ukrainienne. "La Russie s’est donnée les moyens de lancer une nouvelle agression contre l’Ukraine" poursuit-il. "C’est une réalité. Il n’y pas de décision de prise à cet égard. Quand il y a 125.000 hommes à la frontière russo-ukrainienne, quand vous avez des grandes manœuvres en cours et qui vont commencer aujourd’hui, en Bélarusse et en mer Noire." Les armées russes et bélarusses ont débuté jeudi des manœuvres militaires au Bélarus pour dix jours, indique Moscou. Des centaines de soldats et de l'artillerie lourde sont massés près des frontière de l'Ukraine. Les pays occidentaux craignent une invasion du territoire ukrainien.

Le ministre des Affaires étrangères considère que le déplacement d’Emmanuel Macron, le Président français, ces derniers jours en Russie, en Ukraine et en Allemagne était "indispensable". "C’est une situation extrêmement grave et extrêmement préoccupante, il ne faut pas sous-estimer, être lucide sur la réalité de la situation" clame Jean-Yves le Drian, "il faut regarder cette situation les yeux grands ouverts".

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Le Président Russe Vladimir Poutine promet un retrait de ses troupes dans dix jours, le 20 février, à l’issu des manœuvres. "Oui ce sera un test très significatif, on verra ce qui se passera, on verra s’il y a un processus de désescalade qui sera mis en œuvre" ajoute Jean-Yves le Drian.

Quelle présence française au Mali ?

Selon le ministre française des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la décision sur l'adaptation de la présence française au Mali sera prise d'ici quelques semaines : "Nous étudions cette adaptation avec nos partenaires et je pense que dans quelque temps ça sera abouti, je ne dis pas quelques jours, je dis quelques semaines." Il explique la présence française au Mali avec objectif de "combattre Daesh et Al-Qaïda. Je pense que l’on oublie un peu tout cela". "La réalité, c’est qu’au Sahel, des combattants qui continuent à faire des dégâts considérables, à massacrer des civils, à s’organiser pour occuper des territoires."

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