

Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, est l'invité du Grand entretien de la matinale de France Inter.
- Clément Beaune Homme politique français
Les dirigeants de l'Union européenne se réunissent jeudi et vendredi au château de Versailles. Un sommet européen informel prévu de longue date mais dont l'ordre du jour a été chamboulé par la guerre en Ukraine. Sur place, les combats font rages et les bombardements ont lieu quotidiennement.
"Sur le plan humain, c'est insupportable"
Un hôpital pour enfants de Marioupol a notamment été visé mercredi. "On a une situation dramatique avec des frappes contre des civils, dans beaucoup de villes d'Ukraine, qui s'intensifient, qui touchent parfois des hôpitaux, des crèches" déclare Clément Beaune, qui évoque "des massacres." "La priorité absolue, c'est que ces combats s'arrêtent". "Sur le plan humain, c'est insupportable (...) il y a des cibles civils, ensuite viendra le temps d'une justice et d'une qualification mais, aujourd'hui c'est le temps de la pression pour faire cesser cela".
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Durant deux jours, lors du sommet de Versailles, il sera notamment question d'un plan européen de résilience et d'investissement. Le gaz et le pétrole russes seront également au cœur des discussions afin de négocier sur un éventuel embargo. Un sujet complexe car certains pays de l'UE sont extrêmement dépendants de la Russie, notamment l'Allemagne.
"La Russie compte sur le fait que nous soyons dépendant"
"Il faut que l'on réduise toutes nos dépendances" affirme le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. "La Russie compte sur le fait que nous soyons dépendant, la Russie compte sur le fait que nous avons besoin d'elle, de son énergie, de son gaz. C'est le cas aujourd'hui : 40% du gaz que l'on importe en Europe vient de Russie. Il faut réduire cela le plus vite possible". Clément Beaune ajoute que "la Commission européenne a proposé un plan qui permettrait dès cette année de réduire de deux tiers la consommation de gaz russe et qui permettrait de ne plus en consommer du tout au maximum d'ici 2030. Je pense qu'il faut le suivre ce plan. Nous allons en discuter avec les Allemands, les Italiens... Je suis très transparent nous aurons cette discussion très difficile à 27 aujourd'hui." Le secrétaire d'Etat cite également plusieurs pays de l'est, où parfois "100% du gaz vient de Russie."
Il faut que l'on sorte du gaz russe, il faut que l'on se fixe une date
"Rien n'est acquis" concède Clément Beaune, qui insiste sur le fait que la décision doit se prendre "en Européen, il faut prendre cette décision à 27. Pour être précis, ce n'est pas tant une question d'embargo. Mais c'est pour que nous ne soyons pas dépendant et que cela soit durable. C'est sur la table d'avoir la stratégie européenne de ne plus consommer de gaz russe (...) mais il faut décider tous ensemble."
"Il faut que l'on sorte du gaz russe, il faut que l'on se fixe une date et il faut que l'on commence dès cette année et ce sera déjà un signal, au-delà de l'impact concret sur la Russie. On finance, en achetant du gaz russe, la guerre de Vladimir Poutine, soyons clair".
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