

Cécile Alduy, linguiste, chercheuse au Cevipof, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'IFOP, et Sacha Mandel, co-dirigeant de l'agence de communication Majorelle, analysent de le débat qui a opposé Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
- Jérôme Fourquet Politologue
- Cécile Alduy professeur de littérature française à l’université de Stanford, chercheuse associée au Cevipof – Sciences Po
Cécile Alduy, spécialiste en analyse du discours politique. Professeure à l’Université de Stanford (USA) et chercheuse au CEVIPOF :
"Si l’on est un peu sévère, on pourrait dire à l’insuffisance de l’une répondait la suffisance de l’autre. Une très grande technicité du côté d’Emmanuel Macron, en raison de ses études et de son mandat passé. Et une Marine Le Pen qui a tenu le choc, mais on voyait qu'elle s’accrochait du bout des ongles pour ne pas tomber de sa chaise. J'ai observé un Président sur l’offensive et une candidate sur la défensive qui est l’inverse d’une situation normale lorsque l’on a un Président sortant. La grande victoire de Marine Le Pen est d’être encore plus normalisée qu’avant."
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Sacha Mandel, co-directeur de l’agence de communication Majorelle :
Les camps sont assez figés. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont réussi à faire de ce débat une bonne illustration de ce qu’a été cette campagne, c’est-à-dire une campagne d’évitement des clivages politiques et sociologiques. 12% des Français ont commenté en direct le débat, 31% avec des commentaires humoristiques. 28% ont commenté la mauvaise performance de Marine Le Pen et 17% l’attitude arrogante d’Emmanuel Macron.
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Jérôme Fourquet, politologue. Directeur du département "opinion" à l’IFOP. Coauteur de "La France sous nos yeux. Economie, paysages, nouveaux modes de vie" (Seuil, 2021)
"Marine Le Pen a énormément surjoué la proximité avec la France du terrain. Elle a commencé son intervention avec cette déclaration : "Notre peuple je le connais bien." À plusieurs reprises, elle a dit "dans la vraie vie", et a pris des exemples très concrets."
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