Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
"On est dans une quatrième vague, qui ne ressemble pas aux précédentes parce que la pente est beaucoup plus raide. On a franchi hier le double du seuil d'alerte de notre pays" alerte Gabriel Attal, alors que l'épidémie repart à la hausse : "On accélère la campagne de vaccination. On passe à un objectif de 50 millions d'injections fin août, un défi collectif est lancé". Sur les contraintes de contrôle imposées aux professionnels des lieux de culture et de la restauration : "Pour contrôler le pass sanitaire sur ses clients, il faut avoir un smartphone et télécharger une appli; ce pass nous permet de maintenir ces lieux ouverts malgré la violence de la 4eme vague."
Lors de la levée des restrictions en juin dernier, il affirme : "On a toujours été clair sur le fait qu'il ne fallait griller aucun feu et faire très attention". Et alors que la vaccination apparait, selon lui, comme le seul moyen de résister à cette nouvelle reprise du virus, il explique que le gouvernement entend - pour l'instant - poursuivre les mesures incitatives : "Par la conviction, l'échange le dialogue et la pédagogie, on arrive à faire beaucoup. Le Président n'écarte pas à terme une vaccination obligatoire, mais on peut convaincre encore des Français qui hésitent."
Face à ceux qui refuseraient de se faire vacciner, par exemple chez les plus jeunes, il oppose ces arguments : "Il y a moins de risque de faire une forme grave, mais il y a le risque de faire un Covid long, avec une fatigue extrême. Et plus le virus continue à circuler, plus il peut muter" et ainsi peut-être toucher davantage les plus jeunes qu'aujourd'hui, leur imposant des formes plus critiques de la maladie.
L'affaire Pegasus "prise très au sérieux par le Président"
Alors que le projet Pegasus a révélé qu'un logiciel espion avait ciblé les téléphones de nombreuses personnalités et dirigeants du monde entier, dont certains numéros d'Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement explique ce que dernier prend l'affaire "très au sérieux" : "Des investigations ont été lancées, le président de la République tiendra ce matin un conseil de défense exceptionnel dédié à cette affaire".
"Si ce qui a été révélé par les journalistes et notamment la cellule investigation de Radio France est confirmé et avéré, c'est très grave. Un certain nombre de téléphones portables, de responsables politiques, de journalistes ont été ciblés, et cette enquête ne dit pas si ces téléphones ont été tous effectivement infectés, si des données en ont été retirées. Donc c'est ça qui est en train d'être regardé. Mais, on ne découvre pas la question de la cyberdéfense et de la cybersécurité", poursuit le porte-parole du gouvernement.
Et il défend les accusations de "légèreté" face à la menace de la cybersécurité : "Les téléphones du Président sont changés régulièrement, il y a un certain nombre de paramètres de sécurité. Depuis 1 an, on met 100 millions d'euros pour équiper nos hôpitaux, nos collectivités locales qui peuvent être victimes de cyberattaques".