

Le porte-parole du gouvernement est l'invité du 7/9 au lendemain du premier tour.
Au terme du premier tour, le président sortant Emmanuel Macron est en tête, avec 27,6% des suffrages exprimés, devant Marine Le Pen (23,4%). "J'ai d'abord un sentiment de gratitude pour les électeurs qui sont venus voter pour le président de la République dès le 1er tour", dit le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Il améliore son score par rapport au 1er tour de 2017", se félicite-t-il, appelant toutefois aussi à l'humilité, "car cette élection, il va falloir aller la chercher, parce que rien n'est joué, parce qu'il va falloir convaincre des Français qui n'ont pas voté Emmanuel Macron au premier tour".
"C'est une nouvelle campagne qui démarre, projet contre projet, valeurs contre valeurs"
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"Je crois que rien n'est gagné", dit Gabriel Attal, qui assure qu'Emmanuel Macron et ses soutiens vont désormais devoir mener "un travail de conviction, en rappelant quel est notre projet et en dénonçant et en démasquant celui de l'extrême-droite".
Après une campagne tardive, parce "qu'on a un candidat qui est aussi président, qui doit être au rendez-vous de ses responsabilités", il appelle à "un choix clair pour ce deuxième tour" et affirme que le projet du RN "allie l'abject et l'injuste : l'abject contre nos concitoyens musulmans et juifs, parce qu'ils expliquent dans leur projet qu'il y aurait ceux qui peuvent s'habiller, manger comme ils veulent, et les autres. Et injuste parce qu'il vise à dire que le riche propriétaire parisien qui a dix appartements, on va lui supprimer l'impôt sur la fortune immobilière, alors que le petit entrepreneur du nord qui a travaillé toute sa vie, on va se remettre à taxer le fruit de son travail".
"On a beaucoup fait pour réduire les fractures"
Il défend ainsi des mesures comme la "solidarité à la source, qui va permettre de verser les aides sociales auxquelles les Français ont droit automatiquement, pour limiter le non-recours", ou le "leasing à moins de 100€ pour une voiture électrique". Mais comment convaincre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon opposés à la retraite à 65 ans ou le RSA sous conditions ? "On va expliquer notre projet (...), et faire passer un message clair : avec une partie de la population, on ne se rassemblera pas sur la totalité, mais on se retrouvera sur l'essentiel", répond Gabriel Attal.
"Ce qui est certain, c'est qu'il y a des fractures dans ce pays, qu'elles alimentent l'extrême-droite. On a beaucoup fait pour réduire ces fractures", assure-t-il. "A-t-on réussi à résorber l'intégralité des fractures ? Evidemment non", reconnaît-il.
Aujourd'hui, où sont les réserves de voix d'Emmanuel Macron ? "Elles sont chez tous les Français qui ne veulent pas sortir de l'Union européenne, qui veulent continuer à renforcer l'Union européenne parce qu'ils sont convaincus que notre pays sera plus fort et plus indépendant dans une Europe plus forte", selon Gabriel Attal. "Il n'y a rien dans son programme sur la question de l'environnement", ajoute-t-il.
"A nous de montrer aux jeunes que leurs objectifs se retrouvent dans le programme d'Emmanuel Macron"
La sociologie du vote a évolué : les jeunes ont majoritairement voté Jean-Luc Mélenchon, et ce sont les plus de 65 ans, et les plus aisés, qui ont voté Macron. "Ils ont envoyé un message pour montrer leur attachement à la question de la lutte contre le réchauffement climatique, à la lutte contre les discriminations, à l'égalité entre les femmes et les hommes : à nous de montrer que ces objectifs se retrouvent dans le programme d'Emmanuel Macron".
"On a toujours été pour le dépassement en politique, pour rassembler des gens qui viennent d'horizons différents et qui sont prêtes à travailler ensemble, mais qui peuvent se retrouver sur l'essentiel", a-t-il conclu.
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