Vincent Lindon, comédien, est l'invité du Grand entretien de France Inter pour le film "Un autre monde" réalisé par Stéphane Brizé.
- Vincent Lindon Acteur, réalisateur et scénariste français
Vincent Lindon est à l'affiche d'"Un autre monde", de Stéphane Brizé, film dans lequel il joue un chef d'entreprise. "Ce film pourrait s'appeler 'La Loi du marché', tout comme 'En Guerre' ", déclare le comédien, en référence à ses deux premiers films sociaux avec Stéphane Brizé.
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"Ce qui est intéressant avec Stéphane Brizé, c'est qu'il montre l'autre côté de la médaille. Il y a aussi des gens plus aisés, des cadres, qui souffrent. Les ouvriers et les syndicalistes sont dans les mains de cadres qui sont soumis aux injonctions du système."
Sur son personnage de patron : "C'est un homme qui est à la croisée des chemins, et qui se pose une question qu'on se pose tous, dans tous les métiers : est-ce que c'est moi qui n'est plus à la hauteur, ou est-ce que c'est la demande qui est totalement folle ?", lorsqu'on lui demande de licencier cinquante-huit salariés.
Ce film "pose la question du courage"
Selon l'acteur, se pose alors la question du courage :
Est-ce que le courage, c'est de faire de mieux en mieux quelque chose que j'aime de moins en moins, mais le faire coûte que coûte ? Ou est-ce que le courage, c'est de partir ? C'est de dire stop, j'arrête ?"
"Mais là, on en revient aux privilèges, car quelqu'un qui a besoin de sa paye et qui a des bouches à nourrir ne peut pas rentrer chez lui en disant 'je ne suis plus d'accord avec le système (...) j'ai donc décidé de donner ma démission et je vous annonce qu'on ne va pas manger'."
"Il n'y a plus de gène : on starifie l'indécence des inégalités"
La N+1 est incarnée par Marie Druker, qui joue la directrice France du groupe et impose de licencier les 58 personnes. Elle déclare : "Si tu sais faire contre la loi du marché, je suis preneuse", en précisant au patron que s'il n'est pas capable de le faire, elle prendra quelqu'un d'autre.
Vincent Lindon : "On est dans une ère d'indécence des profits qui sont générés. Aujourd'hui, on starifie cette inégalité, car on ne trouve plus de moyens de la cacher. Ça donne des émissions à la télévision, sur des Youtubeurs qui gagnent des sommes faramineuses. Les gens les plus faibles sont quasiment happés par ça. C'est une folie, au lieu de le cacher, on le montre."
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"Marie Druker a une autorité douce et on la croit"
Sur Marie Druker : "Elle est absolument formidable dans ce film. Elle a un don qui est que 'ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.' Elle a une autorité douce. On la croit."
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"J'aime être un Monsieur tout le monde"
"J'ai essayé toute ma vie, dans les films que je fais, de faire en sorte que les gens se disent +tiens lui c'est moi+. J'aime être un Français, et je le dis avec beaucoup de respect, j'aime être un Monsieur tout le monde. L'entreprise me fascine car je vois des gens qui sont prisonniers, et je suis très touchée par des gens qui ont envie de dire des choses, et qui par courage, parce qu'ils ont besoin de manger à la fin du mois, supportent des choses inacceptables et insupportable dans les injonctions du système. Ça me bouleverse."
J'ai plus d'estime pour quelqu'un qui va au chagrin le matin, que pour quelqu'un qui va faire son métier avec passion.
Vincent Lindon répond à une question d'auditrice, qui raconte que son mari, cadre, s'est retrouvé dans la même situation que le personnage du film, face à des "injonctions" trop brutales, et s'est suicidé. Pris par l'émotion, il déclare : "Je crois qu'il serait bon de rappeler aujourd'hui, aux gens qui poussent les autres au bord du précipice, qu'ils sont mortels. On est tous mortel, on n'a qu'une vie."
"A un moment, avoir une maison un peu plus grande, ça ne sert pas à grand chose. Et pour avoir un peu plus, on fait du mal à beaucoup beaucoup de monde."
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