

La guerre dure depuis maintenant cinq jours en Ukraine suite à l'offensive lancée par la Russie. Salomé Zourabichvili, Présidente de la République de Géorgie est l'invitée du Grand entretien. Son pays a lui même été en guerre contre la Russie, en 2008.
Tous les regards sont actuellement tournés vers l'Ukraine, où les combats menés par l'armée russe font rage dans le pays. En 2008, la Géorgie a été attaquée par la Russie de Vladimir Poutine, quelques mois après une demande d'adhésion à l'OTAN, qui a été refusée. Une guerre de cinq jours, dans la région de l'Ossétie du Sud, qui causera la mort de plusieurs centaines de personnes.
Selon la présidente de ce pays d'environ 3,7 millions d'habitants, Vladimir Poutine remet en œuvre "un plan qu'il a amélioré". "Il a tiré les leçons de la guerre avec la Géorgie en 2008, où il avait constaté l'insuffisance de son aviation, même par rapport à un petit pays où les moyens sont sans proportion avec les forces russes. C'est à partir de 2008 que Poutine commence un réarmement général et une réorganisation de son armée dont on voit aujourd'hui les résultats et les non-résultats".
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"L'Ukraine n'est pas près de tomber"
D'après Salomé Zourabichvili, "il ne suffit pas d'avoir des moyens qui sont excessivement supérieurs à celui que l'on essaye d'envahir et d'agresser. La détermination joue un rôle très important. Il n'y a rien de nouveau dans cette pratique russe d'envahir autour de ses frontières, tous ses voisins, tout en fondant l'argumentaire principal sur la menace d'encerclement".
La présidente de la Géorgie l'assure, "l_'Ukraine n'est pas prête de tomber". "L'Ukraine résistera et résistera comme état, quel que soit l'issue en tant que telle de la guerre. L'Ukraine ne disparaitra pas comme état."_ "Les Russes savent très bien que ce qui est en train de s'organiser, c'est une résistance populaire et une résistance organisée. Cela est très dangereux pour eux, ça peut durer longtemps et ils n'ont pas la maitrise des rues et c'est dans leur intérêt de voir partir un maximum de population civile".
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"Il est déjà clair que Poutine n'a pas réussi son opération"
Salomé Zourabichvili s'appuie sur l'exemple de la Géorgie, suite à la guerre contre la Russie en 2008. "Ce que la Russie a du apprendre dans la guerre avec la Géorgie c'est que non seulement la Géorgie n'a pas disparu comme état mais la Géorgie n'a pas changé d'orientation à la suite de la guerre. Elle a perdu 20% de son territoire, c'est une tragédie quotidienne, c'est une pression quotidienne aussi sur la ligne d'occupation (...) mais ça ne veut pas dire que la Géorgie a cessé de poursuivre sa voie qui est une voie européenne, euro atlantique et de croissance économique et de démocratisation."
Malgré la guerre proche de son pays, Salomé Zourabichvili se veut confiante. "Je ne crains pas que Poutine arrive à ses fins en Ukraine, il est déjà clair qu'il n'a pas réussi son opération."
Tout ce qu’il craignait, c'était d'avoir à côté de lui des états unis et forts militairement, il va l’avoir"
Si selon présidente, "il y aura sans doute des négociations et des compromis de part et d'autre", elle est persuadée que "Poutine a déjà échoué parce qu'il a donné naissance à l'Europe puissance et à l'Europe de défense. Il ne s'y attendait pas et c'est la vraie réponse à son invasion de l'Ukraine. L'unité de l'Europe dans ce moment extrêmement crucial fait que cela renforce la résistance ukrainienne, les Ukrainiens savent que plus ils tiennent, plus les soutiens vont arriver."
Elle ajoute, "Poutine est en train de découvrir qu’il a accouché d’un monstre. Il a créé ‘l’Europe puissance. Tout ce qu’il craignait, c'est-à-dire avoir à côté de lui des états unis et forts militairement, il va l’avoir. Je pense que Vladimir Poutine est en train de provoquer tout ce qu'il voulait éviter".
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Un éventuel coup d'état en Russie ? "Tout est possible"
Salomé Zourabichvili tient à rendre hommage à la "fermeté", à "la capacité de résistance" et aux "principes" des Ukrainiens. "Ils sont vraiment aujourd'hui un exemple qui doit susciter l'admiration de tous." Au sujet du président Zelensky, "il a fait des choses extraordinaires dans la période précédent l'invasion", "il a travaillé diplomatiquement de façon extraordinaire" mais "il faut que la pression continue, il faut que la Russie comprenne qu'il faut payer pour des agressions de ce genre".
Interrogée sur un possible coup d'état en Russie, sur le fait que Vladimir Poutine soit renversé "tout est possible" répond la présidente. "Il faut que les sanctions durent suffisamment pour se faire sentir sur la population et sur l'entourage politique de Poutine. Il ne faut pas non plus se faire d'illusion qu'un changement de régime en Russie va forcément amener un changement de politique".
Le moment où on est arrivé aujourd'hui et je vais le dire très directement, c'est la conséquence de l'égoïsme européen
Pour terminer, Salomé Zourabichvili explique que "l'exemple que nous donne l'Ukraine c'est que si on veut avoir droit pour l'avenir à préserver sa patrie, quelque fois il faut parfois payer le prix. Je crois que le moment où on est arrivé aujourd'hui et je vais le dire très directement c'est la conséquence de l'égoïsme européen, l'égoïsme des populations européennes pendant des années. Nous avons eu quatre conflits avec la Russie et jamais il y a la solidarité qu'il y aurait du y avoir".
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