Emma Haziza, hydrologue et spécialiste des événements météorologiques extrêmes, et Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC, sont les invités du Grand Entretien, présenté par Hélène Roussel.
- Jean Jouzel Climatologue, ancien vice-président du GIEC
- Emma Haziza Hydrologue, fondatrice et présidente de Mayane
Alors que le rapport du Giec publié lundi tire la sonnette d'alarme avec urgence, ce qui désormais s'avère marquant est "l'inflexion du nombre événements climatiques extrêmes qui se sont produits", notamment depuis la fin des années 80 en France, note l'hydrologue Emma Haziza, puis entre 2002 et 2005. "Jusque-là, on ne les reliait pas directement à la question du changement climatique", explique-t-elle, "on les reliait à une variabilité naturelle, on a toujours vécu des grands cataclysmes dans l'Histoire, mais ils se déroulaient à des moments-clé".
Ce que l'on ressent depuis peu, c'est qu'on fait face à de nouvelles formes de crues qui viennent se sur-additionner, des sortes de méga-inondations qu'on ne connaissait pas.
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Le climatologue Jean Jouzel va dans le même sens, rappelant que le constat de l'intensification des événements extrêmes est fait, mais que "le rapport va plus loin dans l'attribution" de ces événements à l'action de l'humanité : "L'attribution est sans équivoque en ce qui concerne le réchauffement moyen de la planète", elle est désormais aussi faite concernant les événements extrêmes, où "c'est très vraisemblables pour les vagues de chaleur et les inondations à répétition".
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L'un des enjeux majeurs, selon Emma Haziza, sera celui de l'eau : "Au delà de la séquestration du carbone qui doit se réfléchir à l'échelle planétaire, on voit bien qu'à l'échelle locale, l'influence des sécheresses, des inondations, de ces nouvelles formes de pluies torrentielles, il va falloir les intégrer. Aujourd'hui, on n'a pas de cartographie du ruissellement. On va avoir de vrais problèmes de gestion de l'eau, qui posent la question de notre résilience alimentaire".
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Comment réagir face à cela ? L'hydrologue se montre peu optimiste : "C'est assez terrible, car on se demande comment on va changer de système. Le problème c'est que nos cerveaux ont été abreuvés de publicités très consuméristes pendant des années (...). Et à chaque fois qu'on consomme, on utilise des produits, des matières premières, des ressources". Comment expliquer qu'il faut changer de modèle, et donc qu'il faut changer ce qu'il y a dans notre assiette ?
"Le problème est dans notre assiette et la solution l'est aussi"
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Il s'agit ainsi, selon elle, "de parler à nos cerveaux, à nos décideurs au niveau national et local, parce qu'ils peuvent agir de manière très concrète. Et comprendre qu'en tant que particuliers on peut reprendre le pouvoir en tant que consommateurs".
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