"J'ai des convictions très fortes sur le changement climatique", assure la ministre Amélie de Montchalin

Amélie de Montchalin invitée de France Inter.
vidéo
Amélie de Montchalin invitée de France Inter. ©Radio France
Amélie de Montchalin invitée de France Inter. ©Radio France
Amélie de Montchalin invitée de France Inter. ©Radio France
Publicité

Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est l'invitée du Grand entretien de France Inter.

Avec

Amélie de Montchalin, la nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est chargée, avec sa collègue ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, de mener la politique écologique du gouvernement. Pourtant, la nouvelle ministre n'a jamais été militante du climat et n'a pas d'expérience spécifique sur le sujet.

"Je n'ai jamais eu ma carte à EELV mais j'ai des convictions très fortes sur le réchauffement climatique et sur la biodiversité parce que je fais partie d'une génération qui a vu tous ces changements devenir concrets", répond la nouvelle ministre. "Je suis aussi la mère de trois jeunes enfants et les résultats de nos actions seront pour les générations futures. Mais surtout, je suis une femme d'efficacité et le choix du président et de la Première ministre telle qu'ils m'ont présentée la mission qu'ils me confient n'est pas d'envoyer un message politique à un électorat, n'est pas de faire de l'écologie politique mais de mener une politique écologique qui procure aux Français du vivre mieux, partout, grâce à l'écologie."

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

D'après la ministre, le pays "se fracture" sur la transition écologique. "Une partie, notamment les plus jeunes, pense qu'on ne va pas assez vite. Une autre partie trouve qu'on va peut-être trop vite ou en tout cas qu'ils ne sont pas assez accompagnés." Son ambition est donc de "réconcilier les Français avec une méthode qui s'appelle la planification, pour que nous puissions dire à chacun à quel rythme nous allons pour tenir des objectifs et que, par des outils très concrets, l'ensemble du pays puisse se réunir sur ce combat."

"L'enjeu, maintenant, c'est de faire, d'agir"

Malgré ce discours, les ONG et associations s'inquiètent des choix que prendra la ministre, au regard de son vote en 2018 contre un amendement visant à interdire le glyphosate. "Je ne regrette pas une chose, c'est d'avoir considéré que ce sujet est européen. Oui, en tant que député, j'avais fait un choix, tout à fait assumé : nous ne pouvons pas faire cavalier seul pour n'importe quel domaine que ce soit, sinon ce sont nos économies, nos agriculteurs que nous laissons dans la panade." La ministre l'explique : "C'est précisément la méthode que nous voulons pousser : on agit en européen, on agit pour ne laisser personne sans solution, on cherche des alternatives, on investit."

La ministre affirme que "depuis cinq ans un énorme travail a été fait pour établir des plans avec les parties prenantes pour savoir quelles sont nos stratégies". Elle énumère les priorités à venir : "On a le plan bas carbone, le plan biodiversité, le plan sur la gestion de l'eau, le plan sur l'économie circulaire. L'enjeu, maintenant, c'est de faire, d'agir." Une action qui doit se faire en concertation avec les acteurs locaux, promet la ministre.

"Mon enjeu n'est plus d'être dans la définition des objectifs mais de mettre en œuvre très concrètement tout ce qui permet aux Français de mieux vivre partout."

Interrogée par un auditeur sur la Convention citoyenne sur le climat, menée entre octobre 2019 et juin 2020, Amélie de Montchalin explique que "c'était une innovation mondiale pour associer les citoyens à ce projet de société et que cela a donné une loi 'Climat et résilience' que nous avons maintenant à mettre en œuvre. Mon enjeu n'est plus d'être dans la définition des objectifs mais de mettre en œuvre très concrètement tout ce qui permet aux Français de mieux vivre partout."

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

700.000 logements à rénover chaque année

En plus de cette politique écologique à mener, Amélie de Montchalin a le portefeuille du logement. L'association 60 millions de consommateurs révèle qu'il existe de nombreuses erreurs dans les diagnostics énergétiques des logements. "C'est un immense défi et je le prends très au sérieux", indique la ministre, qui rappelle que le gouvernement a pris l'engagement de rénover 700.000 logements par an. "On va mettre des hommes et des femmes plus près de celles et ceux qui veulent faire quelque chose mais qui ne savent pas par où commencer, il y a un enjeu d'accompagnement humain. Nous avons aussi à mieux normer, mieux encadrer pour qu'il y ait moins de fraudes et moins d'arnaques", souligne Amélie de Montchalin.

L'équipe