

Gérard Larcher, président du Sénat, sénateur LR des Yvelines, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
- Gérard Larcher Président du Sénat, sénateur LR des Yvelines
Sur la situation en Afghanistan, Gérard Larcher regrette que les États-Unis, qui viennent de quitter le territoire après 20 ans de présence, aient "mis leurs alliés dans une situation singulière". "Aucune concertation, nous avons subi. Et la France, comme l’Allemagne, a tenté de faire du mieux possible. Aujourd’hui, les conséquences, c’est le risque terroriste, de déstabilisation de la région ; c’est la question migratoire qui va se poser ; et le risque pour ces femmes et ces hommes sur place qui croient en un certain nombre de valeurs."
"Nous devons appliquer les valeurs qui sont les nôtres sur le droit d’asile, pour celles et ceux qui ont accompagné notamment nos forces et notre ambassade", explique le président du Sénat. "Les valeurs de la France, c'est d’être aux côtés de ceux qui sont persécutés et qui souffrent. En même temps, on ne peut pas se retrouver dans une situation comme nous l’avons connue en Syrie : il faut anticiper et organiser cela. Il faut se sortir de la tête que les talibans sont nos alliés. On va voir leur comportement, notamment s’ils respectent une forme de liberté de sortie et dans quelles conditions."
Pass sanitaire : un "accélérateur de vaccination"
"Le pass sanitaire est indispensable parce qu’il nous permet de préserver un équilibre entre la liberté de circuler, la liberté de se réunir, et la protection de la santé de nos concitoyens", rappelle Gérard Larcher. "Je dis à ceux qui manifestent, au-delà de ceux qui ont des arrière-pensées politiques ou populistes : regardez ce qui se passe en Outre-Mer ! Un décès sur trois dû au Covid aujourd’hui provient de Martinique ou de Guadeloupe, qui représentent ensemble 1 % de la population. Nous devons faire un effort de pédagogie, et je leur demande de regarder ça."
Olivier Véran envisage une prolongation de ce pass au-delà de la date butoir du 15 novembre. "C’est le Sénat qui a imposé le 15 novembre car nous pensons qu’en termes de restrictions des libertés, il faut à chaque fois revenir devant le Parlement, garant des libertés", explique Gérard Larcher. "Nous verrons la situation à ce moment-là et nous aurons un débat. Nous en aurons un également la semaine prochaine sur la situation en Outre-Mer, ce sera l’occasion de faire le point sur l’usage du pass sanitaire, les progrès de la vaccination, l’obligation vaccinale pour les soignants, la situation des enseignants… Je suis aussi favorable à l’obligation vaccinale pour les policiers : c’est pas possible que les policiers qui contrôlent dans une brasserie ne soient pas eux-mêmes porteurs d’un pass sanitaire. Le pass sanitaire, c’est un accélérateur de vaccination."
Primaire à droite : "Tout le monde est d'accord pour qu'il n'y ait qu'un seul candidat"
Sur la réforme des retraites, il ne croit pas à son retour avant la présidentielle. "Il nous reste huit mois : ce qui n’a pas été fait pendant quatre ans ne sera pas fait en huit mois. Si le président de la République veut faire la réforme des retraites avant, il reprend tout simplement le texte que le Sénat avait voté, c’est-à-dire une réforme paramétrique qui prend en compte la pénibilité des métiers et les réalités financières. Je pense que ce sera un sujet de la présidentielle."
Enfin, sur la désignation tumultueuse d'un candidat à droite, Gérard Larcher conclut : "Le seul appel que je veux porter avec d’autres, c’est que nous devons aux Français d’avoir une seule ou un seul candidat pour porter le projet de la droite et du centre. Quand il y a pluralité de candidatures, la seule méthode c’est de départager. Tout le monde est d'accord, Xavier Bertrand le premier, pour qu’il n’y ait qu’un seul candidat."
Interrogé sur la possible présence dans cette primaire de la droite du polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour, Gérard Larcher est en revanche catégorique : "Pour moi, c'est non. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs sur le regard sur la société."
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