

Le projet de loi sur l'immigration arrive au Sénat. Le démographe François Héran, professeur au Collège de France, estime que ce projet peut avoir des effets positifs. Mais il interpelle les politiques, qui ont tendance à manipuler les chiffres sur l'immigration.
Le professeur au Collège de France François Héran ne s’oppose pas le projet de loi du gouvernement sur l’immigration. Il peut avoir "des effets positifs", selon lui. Le projet de loi, porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sera examiné à partir du 28 mars au Sénat. L’objectif de cette loi est de durcir la lutte contre l’immigration illégale, elle vise aussi à faciliter les expulsions d'étrangers qui présentent une menace pour l'ordre public. Le projet doit créer également un titre de séjour pour les "métiers en tension". Le démographe de 70 ans publie "Immigration : le grand déni". Il estime qu’il n’y a pas de "tsunami migratoire", et constate que la France n’est pas le pays le plus attractif pour les étrangers.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
François Héran, démographe :
"Il y a une façon de grossir l’immigration, pour vouloir mieux la réduire. Une stratégie étrange. Quand on dit qu’il y a un tsunami migratoire, la phrase suivante, c’est "que faire ?", et bien on va dresser un barrage contre le tsunami. Non. Il y a une immigration qu’il faut réguler. Je suis pour la régulation de l’immigration. Mais cessons de grossir les chiffres et cessons de faire croire qu’on pourrait réduire drastiquement la migratoire qui est une lame de fond mondiale."
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Pour le démographe, "l’immigration en France est une progression constante, une progression qui s’observe depuis l’an 2000 de façon continue quel que soit les majorités politiques de droite ou de gauche. On surestime le pouvoir des politiques à contrer ce mouvement. Il faudrait que nous prenions notre part des grands mouvements migratoires, qui sont une réalité dans le monde d’aujourd’hui". Il y a, selon François Héran, entre 11 et 12% d’immigrés en France, "c’est deux fois plus par rapport aux années 50".
L'équipe
- Production